Résumé : Kamélia emmène Rahim à l'hôpital Mustapha où il est hospitalisé plusieurs jours. L'origine de son mal est due à une malformation congénitale. Le spécialiste lui explique qu'il devra subir une opération, à l'étranger. 15eme partie -Ne pleure pas ma fille, c'est un battant, il s'en sortira ! Kamélia voulait bien croire son père. Rahim leur a fait à quatre reprises des syncopes. Chaque fois, elle et sa famille s'étaient attendues à ce qu'il rende son dernier souffle. Mais il s'accrochait à la vie. Comment aurait-elle pu l'abandonner à son triste sort quand il se débattait contre la mort ? La mère vend tous ses bijoux pour pouvoir réunir assez d'argent pour financer leurs voyages et assumer les frais hospitaliers lors de leurs séjours en France. Pendant ce temps, son père et sa tante s'occupaient des papiers administratifs. Ayant des relations bien placées, le procédé fut accéléré et leurs passeports furent délivrés très rapidement. Sa tante contacte une amie à l'ambassade de France et lui remet le dossier médical de Rahim, insistant sur le fait que son cas était très grave. Un mois après avoir eu l'avis médical du spécialiste, ils obtiennent les visas. Kamélia part en compagnie de sa tante. Celle-ci a des amis qui pourront les héberger, dans un quartier tout proche de l'hôpital. Le dossier et la lettre de recommandation en main, Kamélia ira à l'hôpital, emmenant son bébé avec elle. Le cardiologue la recevra sur rendez-vous. La lettre remise à la secrétaire témoignait de la gravité du cas de son enfant. Il sera vite pris en charge par l'hôpital, au grand soulagement de Kamélia. Après toutes sortes d'examens en échocardiographie, de bilans sanguins, Rahim sera opéré dix jours après son admission. Le spécialiste d'Alger ne s'était pas trompé sur le cas de son enfant. Kamélia était heureuse d'être tombée sur quelqu'un de compétent. Le jour de l'opération, elle sera soutenue moralement par sa tante Saléha, ses amis et la compassion des infirmières lui fera chaud au cœur. Jamais elle ne s'était sentie aussi bien. Elle avait confiance en l'équipe médicale et chirurgicale qui intervenait sur son fils. Elle ne pouvait que le sauver. La jeune mère ne se trompait pas. L'opération se passera bien, Rahim était hors du danger. Elle sera autorisée à rester avec lui après son réveil. Kamélia ne se rappelle pas avoir été aussi heureuse de toute sa vie. Le regard de son enfant lui paraissait plus brillant et le sourire réussit à chasser la fatigue des mois passés. Elle se rendait compte qu'elle avait besoin de lui pour vivre autant que lui de cette pile qui renforcerait les battements de son cœur. Elle n'arrivait pas à imaginer l'avenir sans lui. - Papa ! l'opération est une réussite ! Kamélia en entendant les cris de joie de sa famille. Elle était aussi heureuse et aussi soulagée qu'elle. - On rentrera dans un mois. Le spécialiste veut s'assurer qu'il n'y a pas de complications. Après le dernier contrôle, on avisera. Est-ce que ma belle-famille a appelé ? Est-ce que Brahim s'est manifesté ? - Non. En réalité, son père ne voulait pas lui dire que Brahim s'était manifesté. Il avait pris les devants et demandait le divorce, confiant le problème à un avocat. Il ne pouvait pas lui apprendre qu'elle était répudiée sans appel. Pourquoi l'ennuyer dès maintenant et gâcher sa joie ? Le plus important était que Rahim soit sauvé. Les autres problèmes pouvaient attendre. Youcef était désolé pour sa fille et regrette de ne pouvoir rien faire en son absence. Il aurait voulu tous les résoudre. Kamélia ne connaîtra pas la paix à son retour. Uniquement des problèmes mais pas de paix. (À suivre) A. K.