Résumé : Le médecin des urgences lui recommande de consulter un cardiologue et un pneumologue pour être fixée sur le mal de son bébé. Kamélia qui n'en peut plus, décide d partir chez ses parents. Son père vient la chercher. 14eme partie -Tu ne trouves pas que tu ferais bien de garder contact avec lui ? dit Zahera à sa fille qui était parmi eux depuis plus d'un mois. Tu devrais te réconcilier avec lui, essayer de trouver un terrain d'entente. L'avenir de tes fils se joue. Ne me dis pas que cela t'indiffère ? Kamélia regarde sa mère tout en secouant la tête. Elle avait appelé Brahim à son travail et n'avait jamais pu parler avec lui. Sa belle-mère lui a confié que si elle ne revenait pas d'elle-même, jamais il ne viendra à elle. - L'avenir des mes fils ne m'indiffère pas, murmure t-elle. Seulement je ne suis pas pressée de rentrer à la maison. Je ne repartirais pas sans les résultats, sans savoir ce qu'a Rahim ! Le bébé n'avait plus de crises depuis la veille de sa venue chez ses parents. Mais cela ne voulait pas dire que son état s'était amélioré. Kamélia craignait une récidive ou une complication. Aussi, lorsqu'une tante lui arrange un rendez-vous avec un cardiologue à l'hôpital d'Alger, elle accepte sur-le- champ. Sa mère Zahera lui conseille d'appeler son mari pour lui demander de l'accompagner à Alger. Kamélia ne refuse pas même si elle connaît d'avance la réponse de son mari. Il sera bien déçu d'apprendre qu'il s'accrochait encore à la vie. Quand elle lui dit ce qu'elle attendait de lui, elle n'est pas choquée par son refus. La jeune mère raccrocha après avoir eu des nouvelles de Karim. Le rendez-vous étant fixé pour le lendemain, Kamélia sera accompagnée de son père. Ils partiront l'après-midi par train. Ils n'iront pas à l'hôtel. Sa sœur Saleha les attendait à la gare, prévenue par Zahera de leur arrivée, en fin de journée. Kamélia n'avait pas revu sa tante paternelle, depuis son mariage avec Brahim. Elles auront l'occasion de discuter et Kamélia ne lui cachera pas que son mariage était un échec. Elle ignorait seulement quand ils divorceront. La fin était évidente. La jeune femme ne se faisait pas d'illusions. Rien n'avait plus d'importance à ses yeux à part Rahim. Son état l'inquiétait. À l'hôpital Mustapha, le cardiologue qui s'occupa de lui durant la première semaine où il fut hospitalisé, découvrira qu'il est né avec une malformation congénitale. Rahim devra subir une opération sans quoi ses jours sont comptés. - Il est si petit. Comment pourra-t-il supporter une opération sans y laisser la vie ? - Il n'a pas le choix. Plus nous perdrons du temps, plus le risque de le perdre sera grand ! - Je vous crois, murmure Kamélia devant la sûreté du spécialiste. Quand ferez-vous cette opération ? l'interroge t-elle, pensant que tout se passera à l'hôpital même où Rahim était hospitalisé. - Avez-vous de la famille en France ? - Je crois, mais pourquoi ? demande-t-elle, avant de comprendre où il voulait en venir. Il ne peut pas faire cette opération ici ? Il faut vraiment que ce soit en France ? Le cardiologue hoche la tête et lui explique pourquoi. Après l'intervention qui corrigera la malformation, une pile assurera la longévité de son enfant. Elle durera dix ans. - Et après ? murmure-t-elle. - Il faudra la remplacer par une autre. Alors, êtes-vous décidée à l'envoyer là-bas ? l'interroge-t-il. Ou le voir mourir ici, parce qu'il n'aura pas reçu les soins appropriés dans son cas ? - Oui et non. Ecrivez-moi tout ce que je devrais faire ! Kamélia n'était pas prête à abandonner son enfant. Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour le sauver de cette mort certaine dont tous lui parlaient ? Pour Lui, elle se serait même faite amputer. (À suivre) A. K.