En dépit des avancées réalisées dans le secteur, le ministre estime que des efforts doivent être redoublés. Le 1er trimestre de l'année 2011 a été consacré à la mise en place d'instruments importants dans le renforcement du cadre économique et réglementaire et des instruments d'accompagnement liés à l'activité agricole. Si l'on juge les appréciations des cadres dirigeants du secteur qui ont présenté leur bilan récemment, l'on peut déduire que des avancées ont été concrétisées suivant la politique agricole tracée. Cette période a été aussi marquée par l'application des mesures de consolidation décidées lors du Conseil des ministres du 22 février 2011. L'on cite la création des nouvelles exploitations agricoles et d'élevage par la mise en valeur des terres privées et celles du domaine privée de l'Etat à travers la concession. À ce propos, rappelle-t-on, sur les 200 000 dossiers recensés, 140 000 ont été déposés à l'Office national des terres agricoles (Onta). Il en a été traité près de 110 000. Le département du Dr Rachid Benaïssa œuvre pour la facilitation de l'accès aux crédits pour les exploitants agricoles et les opérateurs économiques intégrateurs dans les filières agricoles. Il s'agit des crédits Rfig, le prêt fédératif et le crédit d'investissement Ettahadi, ainsi que le Fonds de garantie aux investissements agricoles. À cela, il y a lieu d'ajouter la mise à contribution des dispositifs de microcrédits et d'insertion des diplômés dans le secteur. Durant cette période, les responsables du secteur de l'agriculture ont procédé également à la constitution des comités interprofessionnels des céréales et du lait aux plans national et régional. L'autre action, et non des moindres, engagée par le ministère a trait au lancement à grande échelle des programmes de renforcement des capacités et de l'assistance technique (PRCHAT) pour le renouveau agricole et rural. Certains de ces dispositifs ont contribué à la concrétisation de résultats jugés positifs par la tutelle. Outre l'augmentation de la production pour quelques produits, certaines filières ont pu même réaliser des opérations d'exportation. C'est le cas des produits laitiers dont les quantités exportées avoisinent les 117 tonnes durant le 1er trimestre de l'année en cours. En 2011, le ministère enregistre l'exportation des pattes de poulet évaluée à près de 250 tonnes. Près de 287 tonnes de produits de la pêche ont été aussi exportées. Les quantités de dattes acheminées vers les marchés étrangers ont doublé et sont estimées à près de 14 000 tonnes pour une valeur de l'ordre de 29 millions d'euros. Quelques opérations d'exportation de pomme de terre, englobant 87 tonnes, ont été concrétisées. En revanche, des quantités considérables d'autres produits ont été importées. L'importation a concerné le lait de transformation dont près de 91 000 tonnes ont été introduites au 1er trimestre 2011 contre plus de 48 000 tonnes durant la même période de l'année 2010, soit une hausse de près de la moitié. L'augmentation a touché, en outre, le lait de consommation dont près de 11 000 tonnes ont été importées. Concernant l'importation des produits laitiers, l'on note l'introduction sur le marché national du fromage de consommation à raison de 460 tonnes en 2011 contre 214 tonnes au 1er trimestre 2010. Quant au fromage de transformation, il est passé de 4 907 tonnes au 1er trimestre 2010 à 7 800 tonnes à la même période de 2011. L'importation de la viande bovine congelée a connu une baisse de 16 371 à 10 632 tonnes. Ce n'est pas le cas de la viande bovine réfrigérée qui est passée de 281 tonnes importées les trois premiers mois de 2010 à 1 022 tonnes en 2011. Néanmoins, le total des quantités importées entre 2010 et 2011 affiche une baisse de 5 000 tonnes, c'est-à-dire de 16 653 tonnes (même période 2010) à plus de 11 654 tonnes en 2011. Il est à noter que la Sotracov, a importé, à elle seule, 2 380 tonnes de viandes congelées au 1er trimestre 2011. La comparaison des importations de bovins sur pied entre 2010 à 2011 fait ressortir une baisse de 2 572 têtes de bovins reproducteurs au 1er trimestre 2010 à près de 10 000 têtes au 21 avril 2011. Par ailleurs, l'importation des médicaments à usage vétérinaire a enregistré une hausse double passant d'un montant de 8 millions de dollars en 2010 à 16 millions de dollars en 2011. Il est à noter qu'en dépit des efforts consentis par les différents services du ministère, le ministre reste encore insatisfait. Pour lui, le secteur agricole dispose actuellement d'une large marge de progression…