résumé : Kamélia n'est pas à l'aise au travail. Le regard des hommes à son passage la met mal à l'aise. Un jour, son chef de service est entré aux vestiaires. Il y avait de la fièvre dans son regard. Elle craint de se retrouver seule, avec lui. 20eme partie -Kamélia ! La jeune femme sursaute en reconnaissant la voix du chef de personnel qu'on nommera Larbi. Elle se tourne vers lui, avec le sentiment qu'il attendait l'instant où elle serait seule, depuis qu'elle était arrivée le matin. - Oui ? - Je voudrais vous inviter à déjeuner, dit-il. Pourquoi rester à l'infirmerie pendant que les autres vont déjeuner ? Vous ne devez pas rester à jeun, c'est très mauvais ! - Je ne suis pas en train de sauter mon déjeuner, aujourd'hui je jeûne, ment-elle. - Alors une autre fois ? émet-il plein d'espoir. - Non, répond-elle. Je, je suis mariée… - J'ai lu que vous étiez divorcée ! - Avant, dit-elle. Je me suis réconciliée avec mon ex-mari. Larbi semble déçu et part en ruminant. Kamélia espère qu'il n'osera plus s'approcher d'elle maintenant qu'il la croyait à nouveau mariée. En effet, Larbi ne l'importunera pas pendant quelques jours. Mais c'était sans compter sur le hasard des choses. Kamélia croyait qu'il ne découvrirait jamais son mensonge et malgré toutes ses précautions pour que cela n'arrive jamais, il saura. Son fils Rahim avait eu un malaise et il avait dû être hospitalisé pendant plusieurs jours. Sa tante Saleha était restée à son chevet. Larbi avait discuté avec elle, demandant des nouvelles de papa et sur les raisons de son absence. Il ne comprenait qu'il passe son temps à travailler alors que Kamélia et Rahim avaient besoin de lui. La réponse de Saleha avait dû le laisser bouche bée et enlever l'unique obstacle qui l'empêchait de s'approcher d'elle. - Rahim ne connaît pas son père. Il ne fait plus partie de leur vie. - Il aura bien des regrets si l'état du petit s'aggrave, dit-il, avant de lui proposer ses services. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je vous prie, n'hésitez pas à me le demander. Je me ferais une joie de vous aider. Quand Kamélia était venue voir Rahim, apportant un dîner à sa tante, elle avait été surprise de trouver Larbi, à l'étage du service de cardiologie. Son sourire l'avait frappée et elle s'était demandée pourquoi il était aussi joyeux. - Bonsoir Kamélia ! lui dit-il en allant vers elle, tendant la main pour serrer la sienne. Je suis venu voir Rahim. Le spécialiste dit qu'il est hors de danger. - En quoi cela vous concerne-t-il ? l'interroge-t-elle en tentant de retirer sa main. Lâchez-moi ! Lâchez-moi sinon je crie ! Larbi est contraint de la libérer, conscient qu'elle n'hésiterait pas à le faire. - Je t'aurais ! dit-il en la suivant alors qu'elle se dirige vers la chambre de son fils. Je t'aurais ! Kamélia entre vite dans la chambre et ferme la porte. Aussi pâle qu'une morte, elle n'arrive pas à sourire à sa tante. Celle-ci s'était levée pour aller voir qui a crié. Kamélia secoue la tête. - C'était un fou, ment-elle. - Ils devraient appeler la sécurité, dit sa tante. Il a réussi à t'effrayer. Pauvre petite ! Viens t'asseoir, je vais te servir un verre d'eau. C'est la première fois que tu vois ce fou ? l'interroge-t-elle. - Oui… Et certainement pas la dernière fois. (À suivre) A. K