Deux films chacun d'un intérêt particulier, ont été présentés mardi et mercredi à Tlemcen, dans le cadre de “Tlemcen, capitale de la culture islamique”. Le premier, La terre parle arabe a été réalisé en 2007 par Maryse Gargour, diplômée de l'Institut français de presse, actuellement attachée auprès du Conseil international du cinéma et de la télévision de l'Unesco. La terre parle arabe projeté au nouveau palais de la Culture, a suscité lors du débat, de nombreuses questions auxquelles a répondu la réalisatrice qui a obtenu pour son film le prix “mémoire de la Méditerranée Fipa 2007” et le prix “France 3 Méditerranée”. Ce film documentaire en noir et blanc abondamment illustré d'images d'archives, relate la tragédie du peuple palestinien chassé de ses terres par les hordes sionistes entre 1917 et 1948, et décrit avec le support de nombreux témoignages, l'expulsion des 800 000 Palestiniens et la destruction par Israël de 385 villages (sur les 475 qui existaient) accaparés par les colons juifs dans leur politique d'expansion. Quant au second film, Cheikh Abdelkrim Dali, (1914-1978), il a été réalisé par Bounouar Bekkar (ancien professionnel du temps de la RTA, en 1962), et écrit par l'historien et musicologue Abdelkader Bendamache. D'une durée de 52 mn, il a été projeté mercredi au Centre international de presse. À travers l'image et le son, c'est le parcours exceptionnel de l'une des figures les plus emblématiques de la musique hawzi et andalouse, qui avait marqué d'un sceau indélébile son époque, qui est mis en avant. Découvert à 14 ans par Omar Bakhchi, un autre grand nom de la musique classique algérienne, Abdelkrim Dali a côtoyé les grands interprètes comme cheikh Larbi Bensari, cheikh Bendali Yahia, et cheikha Tetma. En 1952, il s'installe définitivement à Alger et participe à toutes les semaines culturelles en Europe et aux différents festivals en Algérie. En 1965, il se voit attribuer une chaire au Conservatoire d'Alger puis en 1971, il est nommé conseiller pour la musique andalouse à l'Institut national de musique. Spécialiste du violon et du luth, il a enregistré de nombreux disques dont les plus célèbres demeurent à ce jour Ya Dow Ayani (Ô lumière de mes yeux) et Saha Aïdkoub.