Le développement des nouveaux circuits se fera avec l'intégration des zones habitées afin de promouvoir l'artisanat, source de richesse de la majeure partie de la population. La préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel du parc de l'Ahaggar, étendu sur superficie de 535 000 m2 est une opération qui s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle stratégie adoptée par l'Office du parc national et culturel de l'Ahaggar (OPNCA). Du moins c'est ce qui ressort de la manifestation sur le patrimoine de l'Ahaggar organisée, un mois durant, par l'OPNCA en collaboration avec la direction et la Maison de la culture de la wilaya. Après plusieurs explorations et études pilotées par des spécialistes en la matière, les responsables de l'office ont jugé primordial d'exploiter de nouveaux circuits thématiques en déterminant les zones panoramiques à visiter et par ricochet diversifier les sites en produisant des informations détaillées sur leurs potentialités touristiques. “Il s'agit particulièrement, explique Farid Ighil Ahriz, directeur de l'OPNCA, de nouvelles destinations en mesure de fasciner les passionnés du désert algérien. Une opération qui sert à délimiter les circuits des visites et fixer les endroits de bivouac à l'exemple de Tefedest où l'on a découvert un fossile de peintures et de paysages particuliers. À cela s'ajoutent les panoramas, en ne peut plus envoûtants, offerts par l'Immidir, l'Ahnet et le massif de l'Atakor qui sont plusieurs fois grands en superficie que le Tassili.” Le développement de ces nouveaux circuits se fera avec l'intégration des zones habitées afin de promouvoir l'artisanat, source de richesse de la majeure partie de la population. En effet et sur le plan de l'anthropologie socioculturelle, “nous sommes dans une région où les habitants ont su développer des capacités et des moyens d'adaptation ingénieuse si l'on tient compte de l'environnement et les conditions climatiques extrêmes qu'ils endurent. Entre la rareté des ressources et le matériau de pacotille utilisé, l'homme bleu a pu produire des richesses. Et là je fais allusion un peu au travail de cuir, de la vannerie et à tout ce qui a trait à la liturgie et aux us dont la poésie, la musique et la danse. Sans oublier tout ce qui est mythe et conte car il n'y a point de montagne à laquelle on n'associe pas une légende. D'aucuns croient que le tourisme à Tamanrasset est paysager. Certes, céans, on trouve des paysages uniques au monde. Toutefois et en cernant l'ensemble des sites de notre patrimoine, on se permet de faire une synthèse extravagante de recherche scientifique associée aux musées de site ayant pour objectif de compléter les vestiges et les centres d'interprétation. Et permettre ainsi au grand public de prendre connaissance de toutes les valeurs patrimoniales de la région. Sachant que par endroits, l'on marche sur un sol ancien de trois milliards d'années où l'on aperçoit des traces des plus grands évènements qu'a connues Tamanrasset. Cela n'existe pas partout dans le monde. Dans le domaine de la faune et la flore, on trouve des espèces végétales et animales d'une grande importance scientifique du fait de leur adaptation au processus de la désertification”, indique-t-il. Une véritable œuvre lyrique agrémentée par les gravures rupestres et les monuments funéraires qui, faut-il le signaler, représentent les prémisses de l'architecture et remontent à plus de 6000 ans. On peut dire que le joyau de ces monuments est celui de Tin Hinane qui remonte au IIIe siècle. En somme, il convient de noter que le parc de l'Ahaggar est un important terrain de recherche scientifique exploité dans un cadre conventionné avec les institutions nationales et étrangères de recherche dans le domaine de la géologie, de la préhistoire et de la faune. Ce qui profitera à coup sûr aux employés du parc, répartis sur les 50 postes de contrôle. À ce sujet, le directeur de l'OPNCA soulignera que des cycles de formation au profit de ses agents sont organisés depuis 2007. Les formations, qui toucheront en particulier les agents au niveau scolaire de 4e année moyenne, sont axées sur l'utilisation du GPS et la cartographie en faisant appel aux spécialistes sur le terrain et les corps constitués, en l'occurrence la gendarmerie des frontières et la douane.