RéSUMé : Larbi menace de la dénigrer auprès des siens. Il s'imagine que seule et sans le sou, elle se tournera vers lui. Elle n'est pas prête d'accepter. Elle reprend le travail, ignorant si elle pourra tenir le coup… 25eme partie Larbi est toujours dans les parages lorsqu'elle travaille. Elle n'est pas surprise de le voir la suivre quand elle sort déjeuner avec ses collègues, et d'entrer dans la même pizzeria. Kamélia ne peut rien avaler alors. Son regard ne la quittait pas une seconde. Elle se sentait transpercer et sans défense. Sa tante lui avait appris qu'il avait téléphoné pour prendre des nouvelles de Rahim. Ce qui l'inquiétait, c'est qu'il s'était débrouillé les numéros de son père et de son ex-mari. S'il mettait sa menace à exécution, il réussirait à semer le doute dans la tête de son père. Cela gâcherait tout… - Tu ne prends rien ? demande Habiba. Tu devrais te regarder dans une glace, tu n'es que l'ombre de toi-même ! - Je sais. Mais je n'arrive pas à manger. L'angoisse me noue l'estomac, lui confie la jeune femme. Il est tout le temps, derrière moi. J'ai peur qu'il ne me suive à mon quartier… Elle ignore que Larbi le faisait depuis quelques jours. Lorsqu'elle s'en rend compte, elle manque s'évanouir. Furieuse, elle s'arrête, attendant qu'il la rejoigne. Ce dernier très sûr de lui, sourit en arrivant à sa hauteur. - C'est gentil de m'attendre, dit-il. Tu fais le plus heureux des hommes, en acceptant de marcher avec moi. - Tu me donnes envie de vomir ! Fiche-moi la paix ! Kamélia ne se retient pas. Elle le gifle devant les passants avant de reprendre son chemin, en courant presque. Elle est essoufflée quand elle parvient enfin chez elle. Sa tante fronce les sourcils en la voyant s'appuyer à la porte. Elle s'apprête à lui dire quelque chose lorsqu'on sonne à la porte, faisant bondir Kamélia qui ne s'était pas encore remise de ses émotions. Son visage pâle et son attitude inquiètent sa tante. - Mais qu'est ce que tu attends pour ouvrir ? Comme Kamélia ne bougeait toujours pas, Saleha va ouvrir. Les enfants entrent en criant de joie, ramenant à la vie leur mère. Elle avait cru que Larbi avait osé monter. - À quoi pensais-tu ? l'interroge sa tante. - Je ne sais plus. J'ai des problèmes, à mon travail, lui confie-t-elle. J'ignore que faire. À part chercher un nouveau travail ! Elle ne peut plus lui cacher l'origine de ses tourments. Elle lui raconte tout et n'est nullement surprise de la voir se fâcher. - Pourquoi ne m'as-tu pas mise au courant depuis le début ? lui reproche-t-elle. J'aurais pu intervenir ! Jusqu'où est-il allé ? - Il ne cesse de me suivre. J'ai peur, lui avoue-t-elle. Je ne sais que faire. Je ne peux pas abandonner mon travail. Saleha était prête à l'aider. Mais Rahim est de nouveau proie à un malaise. Les deux femmes ne pensent plus aux harcèlements de Larbi, à la solution à trouver. Elles paniquent en voyant le petit garçon devenir bleu. Lorsque Kamélia le sent raidir entre ses bras, elle décide de ne pas attendre l'ambulance. Elle n'avait pas une seconde à perdre. La vie de son fils en dépendait… (À suivre) A. K.