La Coordination des lycées d'Alger se joint pour deux jours, les 14 et 15 octobre prochains, au débrayage lancé par la Cnapest. Suite à l'appel de la Cnapest à une grève de quatre jours, l'assemblée générale des délégués du Conseil des lycées d'Alger (CLA) a décidé de répondre à ce débrayage en participant à cette action par deux jours de contestation, les 14 et 15 octobre prochains, à l'intérieur des lycées et ce, malgré les divergences entre ces deux syndicats. “Nous avons décidé de suivre le mouvement afin de ne pas aggraver la déchirure et la division rejetées massivement par la base de la Cnapest et par la nôtre”, a affirmé M. Osmane, lors de la conférence de presse qui a eu lieu, hier, au siège du CNES. Le porte-parole des professeurs algérois ajoute que les enseignants “auront le droit de freiner l'atomisation du mouvement”. Rappelons que cette action s'inscrit dans la série des revendications des enseignants pour l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle. “Notre détermination farouche d'aller vers l'unification de tous les enseignants du secondaire dans un syndicat démocrate est l'un de nos objectifs stratégiques, pour amplifier le mouvement et arriver à notre but”, affirme M. Osmane. Le Conseil des lycées d'Alger dénonce, encore une fois, les agissements des pouvoirs publics qui tentent, par l'intimidation et la brutalité, de rendre “invisible” la contestation sociale, en lui interdisant toute forme d'expression dans les lieux publics. Interrogé sur le retard enregistré dans l'année scolaire, le représentant du Conseil signale que ce dernier est dû à la réforme du programme scolaire ainsi qu'au changement des manuels. “Notons que les enseignants ont observé six jours de grève, or la rentrée scolaire proprement dite a enregistré un retard de quatre semaines, causé par l'administration”, explique-t-il Par ailleurs, le CLA lance un appel de soutien aux parents d'élèves afin d'adhérer à leur mouvement et de faire pression sur le ministère de l'Education nationale. Concernant l'argument brandi par la tutelle d'“illégalité” de leur syndicat, le CLA déposera plainte au niveau du Bureau international du travail (BIT). “Même si je sais d'avance que la plainte du BIT ne réglera pas notre problème, j'estime que celle-ci est une forme de lutte et un moyen de dénotation des agissements du pouvoir”, a conclu M. Osmane. N. A. Résultats de la Tripartite “Le oui…, mais” du CLA Lors de la conférence de presse organisée, hier, par le Conseil des lycées d'Alger, R. Osmane, tout en estimant qu'il faut “positiver” les résultats de la tripartite, n'a pas manqué toutefois d'adresser quelques flèches à l'endroit de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), seule structure à travers l'UGTA ayant représenté la famille de l'éducation dans les négociations entre l'Exécutif et la Centrale syndicale. Selon lui, “l'absence des enseignants à la tripartite est une forme d'exclusion de la famille de l'éducation”, a-t-il expliqué, d'évacuer la question de “la hausse des salaires” qui figure pourtant parmi leurs revendications. Dans le même contexte, il a dénié à la FNTE la représentativité de la famille de l'éducation, lors de la tripartite de jeudi dernier. Pour lui, la FNTE n'a fait que “brader les revendications des professeurs”. N. A.