Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Abdenour Hochiche : “privilégier un cinéma "curieux"” L'ASSOCIATION “PROJECT'HEURTS” QU'IL PRESIDE ORGANISE LES 9es RENCONTRES CINEMATOGRAPHIQUES DE BEJAIA
Il livre dans cet entretien les grandes lignes de ces rencontres annuelles qui auront lieu du 11 au 17 juin au Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa. Liberté : Les 9es Rencontres cinématographiques de Béjaïa approchent. Votre programme est sans doute arrêté et fin prêt. Pourrions-nous connaître les grandes lignes et les moments forts de la présente édition ? Abdenour Hochiche : Effectivement notre programme est fin prêt et pour parler des grandes lignes, disant que nous essayons de rester fidèles à la ligne éditoriale des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, à savoir privilégier un cinéma “curieux”, un cinéma qui pose des questions et qui se pose aussi des questions. Le cinéma pose des questions et nous interpelle sur beaucoup de questions liées à notre quotidien, à nos questionnements, à l'histoire, à la mémoire et au devenir de l'homme. Le cinéma est aussi un art qui ne cesse de se poser à travers ses recherches de nouvelles formes et de nouveaux discours cinématographiques, telles sont les lignes directrices de notre programmation et pour revenir à votre question sur les moments forts de cette édition, je serais enclin à vous répondre que recevoir un cinéaste de la trempe de Ghassan Salhab pour une rétrospective est un des moments forts de cette édition. De même, la soirée consacrée au court métrage (le dimanche 12 juin) promet d'être à la hauteur des attentes de notre public quant à l'émergence d'une génération cinématographique et d'un discours cinéphilique innovateur. Comme chaque année, la soirée d'ouverture revêt une grande importance et c'est pour cela que nous avons choisi d'ouvrir notre manifestation par le beau poème cinématographique de Mohamed Lakhdar Tati Dans le silence, je sens rouler la terre. Nous allons aussi recevoir des réalisateurs de plusieurs pays pour présenter leurs films et rencontrer le public de Béjaïa. Vous avez lancé, il a quelques semaines, en préambule aux rencontres, un cours de l'écriture du scénario et qui comporte une nouveauté cette année (une dotation financière), ainsi que deux conférences et une table ronde… L'atelier de réécriture de scénario “côté court” en est à sa quatrième édition. Il est encadré par le trio Stéphanie Barracand, Jean-Pierre Morillon et Tahar Chikhaoui et sur la base des éditions précédentes et des échanges avec nos intervenants, nous avons introduit des nouveautés afin de permettre à cet atelier d'être dans un contexte local de fabrication de cinéma et d'écriture de scénario. Nous avons mis en place deux bourses cette année, une pour les scénaristes et c'est une dotation de l'association Project'heurts, et une “Bourse Air Express Algeria” pour les producteurs de ces courts métrages. Nous inscrivons cet atelier dans la démarche pédagogique des rencontres et c'est pour cela que nous ne cessons de travailler sur ce concept et les modalités à mettre en place pour être à la hauteur des attentes des candidats. Les conférences de MM. Béjaoui et Malek Yahia sont organisées dans le cadre de l'atelier “côté court” et concerneront les lauréats de cet atelier. M. Béjaoui va intervenir sur le thème “Ecrire pour être vu”, alors que M. Malek Yahia va intervenir quant à lui sur l'aspect production toujours pour les scénaristes retenus dans le cadre de l'atelier. Pour ce qui est de la table ronde, il s'agit de questionner le cinéma à travers les créateurs présents sur le monde qui change et qui évolue, autrement dit que peut et que doit faire le cinéma devant un monde qui est en perpétuel changement et bouleversement. Après la Belgique l'an dernier, c'est à la Syrie que vous allez consacrez une journée entière. Pourquoi la Syrie et par quoi sera marquée cette journée ? Notre démarche consiste à permettre au public des rencontres de découvrir des cinématographies différentes, notre choix s'est porté sur le cinéma syrien, cinéma dynamique et qui allie jeunesse et expérience. Nous avons décidé depuis l'année dernière de mettre en évidence pour chaque édition le cinéma d'un pays par alternance, européen et arabe, toujours dans le but d'élargir l'éventail des cinémas à découvrir.