La JSK a officiellement déposé une demande de recours auprès de la CAF après les graves sanctions infligées au club kabyle dont 50 000 dollars et la menace d'une année de suspension des coupes africaines. De plus, les dirigeants kabyles semblent avoir décidé de sacrifier la Coupe de la CAF dans la mesure où elle leur impose un calendrier impossible à respecter. “C'est décidé, nous allons faire l'impasse sur cette compétition qui nous revient très cher tant sur le plan des déplacements et de l'hébergement comme sur le plan des amendes. De plus, on nous impose une programmation démentiel. Dites-vous bien qu'en cas de qualification pour les poules de la Coupe de la CAF, celles-ci débuteront le 14 juillet, autrement dit juste à après la fin du championnat. La saison dernière, nos joueurs n'ont pas pris de vacances puisque nous avons passé l'été à disputer les poules de la Ligue des champions au moment où les autres clubs algériens passaient d'agréables vacances pour se préparer à l'aise durant l'intersaison. D'ailleurs, je vous informe qu'initialement, je devais conduire la délégation de la JSK à Dakar mais je viens d'annuler mon déplacement car nous n'attendons plus rien de cette Coupe de la CAF. Enfin, je m'interroge sur le fait que la CAF eut désigné des arbitres camerounais pour le match aller à Dakar et des Guinéens pour le match retour à Tizi Ouzou. Alors autant libérer nos joueurs dès la fin du championnat et préparer sereinement la nouvelle saison”, conclut Hannachi. Pour Rappel, lors de son dernier entretien accordé à Liberté, Hannachi nous avait déjà confié qu'il aurait aimé que son équipe ne se qualifie pas au prochain tour de la Coupe de la CAF. “Franchement, je n'ai pas souhaité la qualification en Coupe de la CAF. Avant le match retour face au FC Messiles ( 3-0), j'avais dit aux joueurs de jouer sans pression. Ils ont défendu les couleurs de la JSK comme il se doit. Après avoir inscrit trois buts, ce diable d'Asselah s'est distingué lors de la séance fatidique des tirs aux buts. En un mot : j'aurais aimé faire l'impasse sur cette compétition dont les coûts des déplacements en Afrique reviennent les yeux de la tête à la trésorerie du club. Ajouter à cela, le problème de l'effectif en raison de l'absence de Hamiti et Khelili qui ne disposent pas de licence CAF sans oublier Belkalem indisponible pour blessure”, nous a-t-il assuré. À Chlef, aujourd'hui, avec des réservistes Par ailleurs, la JSK continue de consommer tant bien que mal son calendrier démentiel et se trouve obligéE d'effectuer contre son gré un déplacement à Chlef à la veille d'un log déplacement au Sénégal pour rencontrer samedi prochain le Diaraf de Dakar en 8e de finale de la Coupe de la CAF. Du coup, les dirigeants kabyles n'avaient d'autre choix que de faire une véritable gymnastique pour faire face à une situation complexe et envoyer à Chlef une équipe complètement remaniée avec l'apport de quelques réservistes renforcés par des juniors. Pour cela, Belhout a fait appel à quelques joueurs comme Khelili, Oussalah, Berchiche, Amada, Ouail et Hamiti qui ne seront pas du voyage à Dakar pour cause de suspension ou de non-qualification alors que quatre juniors ont été rappelés à la rescousse. C'est dire que les Kabyles font de ce match-retard à Chlef une simple formalité et comptent faire dans la résistance à cause d'une programmation qui dépasse tout entendement. “Dites-vous bien que jusqu'à la fin juin, la JSK devra disputer la bagatelle de douze matches entre le championnat national et les deux matches de la Coupe de la CAF, tout cela en l'espace de … trente-six jours. Faites vos comptes et vous constaterez que nous aurons un match tous les trois jours. Moi, j'appelle ça de la folie, un point c'est tout !” nous a déclaré hier le coach kabyle Rachid Belhout qui a soumis ses joueurs à un entraînement léger en cours de matinée avant de rallier, en cours d'après-midi, la ville de Aïn Defla pour passer la nuit et de rejoindre Chlef aujourd'hui à la mi-journée. Et comme le cauchemar kabyle est toujours de mise, les Canaris devraient rentrer ce soir après le match à Tizi Ouzou en autobus pour préparer leurs bagages à la hâte afin de s'envoler demain vers le Sénégal. “Nous sommes obligés d'aller faire de la résistance à Chlef puisque nous avons été obligés de convoquer quelques juniors pour éviter le forfait en championnat alors que nous serons encore limités dans notre effectif au Sénégal puisqu'il n'y aura que douze joueurs valides et trois gardiens de but pour rencontrer une équipe du calibre du Djaraf de Dakar. Durant toute ma longue carrière de joueur puis d'entraîneur, j'avoue que je n'ai jamais connu une telle situation”, dira encore Belhout qui ne sait plus à quel saint se vouer en cette fin de saison pas comme les autres.