Le ministère de l'Education nationale semble avoir tiré les enseignements du scandale qui a suivi l'annonce des résultats du bac 2010 où 17 candidats au bac spécifique ont été déclarés admis via SMS alors que leurs noms restaient introuvables sur la liste officielle du lycée. Finis les résultats du baccalauréat via SMS. Le fameux numéro d'inscription envoyé aux deux fois 62 pour recevoir presque instantanément sa moyenne au bac ne sera pas opérationnel cette année. Ce sera le retour au fameux affichage au niveau des lycées. Les postulants au bac 2011 devront donc patienter et faire le déplacement vers leurs établissements respectifs pour prendre connaissance des résultats de l'épreuve. Voilà une nouveauté, annoncée jeudi par le ministre de l'Education nationale, qui ne manquera pas de décevoir certains postulants. Mais ne vaut-il pas mieux patienter et être fixé officiellement sur ses véritables moyennes que de prendre le risque de se faire induire en erreur en recevant le mauvais SMS ? En effet, échaudé par l'affaire des candidats floués dans les résultats du bac 2010, le ministère de l'Education nationale semble vouloir épargner aux postulants 2011 ce que les huit candidats du lycée Bouamama d'Alger ont enduré il y a une année. Selon Boubekeur Benbouzid, qui s'exprimait en marge de la visite à la Direction de l'éducation d'Alger, aucun opérateur de téléphonie mobile ne sera sollicité pour la proclamation des résultats du baccalauréat 2011. Ces derniers seront affichés dans les lycées, a indiqué M. Benbouzid en marge de la visite d'inspection à la Direction de l'éducation d'Alger. En prenant cette décision, le premier responsable du département de l'Education ne fait que confirmer la déclaration qu'il a faite au lendemain du scandale des résultats du bac 2010, à savoir : “Désormais les résultats ne seront plus communiqués par Mobilis.” Une déclaration que le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication n'avait pas prise au sérieux en soulignant à son tour que “Mobilis ne perdra pas son marché avec l'éducation et la décision de Benbouzid est loin d'être définitive. Je comprends que sa déclaration ait été recueillie à chaud juste après l'incident, mais il ne faut pas perdre de vue tout le travail accompli par Mobilis qui est un partenaire de l'éducation, et sa contribution aussi bien à l'opération du bac que celle du BEM est fructueuse à plus d'un titre”. Pour Moussa Benhamadi, il ne s'agissait que d'un problème de codification qui concerne 17 candidats au bac spécifique. Il faut dire que pendant cinq longues années, les postulants à cette épreuve se réjouissaient du fait d'être informés de leur réussite ou de leur éventuel échec par un simple SMS. Mais l'importance de cette épreuve pour les candidats est telle que l'erreur, toute petite soit-elle, peut avoir des conséquences dramatiques comme ce fut le cas en 2010. Les notes et les bulletins des élÈvEs via internet Bonne nouvelle pour les parents d'élèves qui tentent tant bien que mal de faire le suivi de la scolarité de leurs enfants. À partir de la prochaine rentrée scolaire, ils n'auront plus à se déplacer à l'établissement scolaire pour prendre des nouvelles du cursus de leur progéniture. Il suffira d'un simple clic pour voir défiler sur l'écran de son PC tous les renseignements et autres notes de ses enfants, et ce, grâce au fameux projet de numérisation du secteur de l'éducation qui tenait à cœur à Benbouzid. Le projet avance doucement mais sûrement. C'est justement pour s'enquérir de l'état d'avancement de la numérisation de la gestion pédagogique et administrative de la Direction de l'éducation du centre d'Alger que Benbouzid y a effectué jeudi une visite d'inspection. La numérisation tant attendue “consiste à mettre en relation et en interactivité à travers le Net, les responsables administratifs et pédagogiques ainsi que les enseignants et les parents d'élèves dans le cadre d'une gestion informatisée des établissements scolaires”, note le communiqué du MEN. Et d'ajouter qu'en plus clair, les parents pourront suivre le cursus des enfants, voir leurs notes, les absences et les appréciations de leurs enseignants en temps réel. Ils pourront même “par le biais d'Internet retirer les bulletins trimestriels et effectuer des comparaisons entre les élèves d'une même division pédagogique et communiquer avec les enseignants”. De leur côté, les chefs d'établissement pourront gérer tout le parcours pédagogique de leurs élèves depuis leur inscription jusqu'à leur départ définitif. Le ministère de l'Education a commencé par cette étape-pilote au niveau de la DE d'Alger mais prévoit sa généralisation dès la rentrée prochaine à travers l'ensemble des DE des 48 wilayas. “En outre, il est attendu la mise en place d'une plate-forme en cours de réalisation, qui constituera le nœud central du réseau intranet du secteur qui reliera en fibre optique toutes les DE, les établissements et les organismes de tutelle”, précise encore le communiqué du MEN.