ENJEUX D'UN INaMICAL JEU À DEUX À grand choc, enjeux chics ! Le derby du grand Maghreb qui opposera, samedi prochain à Marrakech, la sélection marocaine à notre sélection nationale, revêt beaucoup plus d'importance que le simple gain d'un match à trois points. Intervenant dans un contexte politique assez chargé, marqué entre autres d'évènements régionaux, par une annonce pleine de réflexions dans les hautes sphères dirigeantes, sur une éventuelle réouverture des frontières terrestres qui alimente d'ailleurs les rumeurs depuis déjà une bonne vingtaine de jours, l'affiche Maroc-Algérie de cette quatrième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2012, pourrait ainsi déterminer le calendrier à venir du nombre d'acteurs-clés des deux côtés de la limite territoriale. Forcément, Eric Gerets et Abdelhak Benchikha en premier lieu dans la mesure où cette rencontre apparaît comme “la” plus importante de leurs aventures respectives à la tête des sélections marocaine et algérienne. Sous les feux des critiques avant même qu'il n'honore son contrat avec la formation saoudienne d'Al-Hilal pour prendre en main les Lions de l'Atlas, le Belge Eric Gerets ne devrait sur ce point précis, guère survivre à un résultat autre que la victoire face à l'Algérie. Déjà la défaite à Annaba face aux Algériens, pourtant amoindris par l'absence ce soir-là de plusieurs cadres et joueurs-clés de l'équipe, l'a mis sur la sellette. En effet, difficile pour l'ancien joueur, puis entraîneur du PSV Eindhoven, de rester en poste en cas de seconde défaite, ou même d'un match nul, face aux Verts. Cela, même si la Fédération royale marocaine venait à faire preuve de retenue afin de ne pas avoir à débourser trop d'argent en guise d'indemnités de licenciement dans la mesure où Gerets lui-même songerait, d'après des sources médiatiques françaises, à mettre fin plus tôt que prévu à son expérience à la tête de la sélection marocaine pour pouvoir répondre favorablement aux sollicitations lyonnaises, le président de l'OL, Jean-Michel Aulas se montrant particulièrement insistant et principalement décidé à doter ses Gones d'un technicien à la réputation européenne bien établie en remplacement d'un Claude Puel majoritairement indésirable. Même s'il est (beaucoup) moins connu et pas (du tout) sollicité en Europe comparativement à son alter ego de la sélection chérifienne, il s'agira pratiquement du même combat pour le responsable technique des Verts, Abdelhak Benchikha, à savoir gagner pour être sûr de rester à son poste. Car, si une parité à Marrakech face à un adversaire direct dans la course à la CAN serait logiquement bonne à prendre, sur le double plan comptable et mental, une défaite, en revanche, mettrait Benchikha dans de sales draps et risquerait de compliquer considérablement la mission qui lui a été confiée : qualifier une sélection mondialiste et demi-finaliste de la dernière édition continentale angolaise au rendez-vous de l'hiver 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale. L'ancien driver du Club Africain, qui endosse pour rappel la double casquette de sélectionneur des A et des A' ne serait dans ce cas, pas le seul (grand) perdant en cas de glissade en terre marocaine. Ils ne seront à ce sujet, pas vraiment nombreux, les supporters et inconditionnels des Verts, à pardonner aux coéquipiers de Karim Ziani une (éventuelle) non-qualification à une simple CAN, eux qui figuraient encore aux côtés des grands de la planète football il y a moins d'un an, en Afrique du Sud et qui nourrissaient des ambitions (finalement) démesurées de titiller la crème de la planète soccer, comme ont pu le faire les protégés de Saâdane face à l'Angleterre de Fabio Capello. Pour ne plus retomber dans l'anonymat continental, pour perpétuer la tradition nationale et pour retarder au maximum une fin de cycle qu'on annonce imminente et inévitable, les Antar Yahia, Majid Bouguerra et autres Nadir Belhadj et Karim Ziani ne peuvent ainsi se permettre d'hypothéquer leur avenir en sélection par l'entremise d'une défaite qui ne serait que (assurément) compromettante pour le futur proche de l'EN. Naturellement et logiquement gagnant en cas de bon résultat au Maroc, qui baliserait un boulevard à l'équipe nationale, le sélectionneur national Abdelhak Benchikha ne sera, en un mot comme en plusieurs, pas l'unique (grand) perdant en cas de contre-performance à Marrakech, ni l'unique fusible qui pourrait sauter pour absorber la colère populaire du moment qui pourrait en découler. Les joueurs, en particulier les anciens et donc plus expérimentés, n'y seraient dans ce cas-là, pas exempts de tout reproche. N'ignorant aucunement tous les enjeux de cette visite, fraternelle sur le papier mais pas vraiment amicale sur le terrain, ses conséquences et ses retombées, les actuelles figures de proue de l'EN, savent désormais ce qu'il leur reste à faire. Pour que leurs supporters Verts soient au lendemain de ce très attendu 04 juin, plus chiqués (par l'ivresse d'une longue nuit de victoire) que… choqués ! LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI