RéSUMé : Kamélia reçoit la visite de son ex-mari. Il a besoin d'aide, pour son fils handicapé. Il n'aurait pu lui arriver pire. Elle le confie à Habiba qui promet de s'occuper de lui. Kamélia se rend à son rendez-vous… 35eme partie Hamid est seul. Il n'y a pas sa secrétaire et la salle d'attente est vide. Kamélia manque de rebrousser chemin en le constatant mais il devait surveiller son arrivée car à peine est elle entrée qu'il ouvre la porte du bureau. Il semble heureux de la voir. - Je n'y croyais plus, dit il en s'effaçant pour la laisser entrer. Ça va ? Comment va ta famille ? - Bien et la vôtre ? l'interroge-t-elle, hésitant à prendre place dans le fauteuil qu'il lui désignait, dans le coin du salon. Mais elle n'a pas le choix. Il avait déjà pris place en face d'elle. - Assieds-toi ! Que crains-tu vraiment ? l'interroge-t-il. Je ne t'ai pas forcée à venir. Je t'ai juste donné rendez-vous. - Je n'avais pas le choix, murmure-t-elle alors qu'il servait des jus. - Mais si ! Tu aurais pu ne pas venir, insiste Hamid en lui donnant son verre. À ta santé ! - Merci. Elle ne serait pas venue si elle ne risquait pas de perdre ce travail. Il s'est assis sur le bras du fauteuil, réussissant à la troubler au point où ses mains tremblent. Un peu de jus se renverse sur sa jupe. Hamid saisit une serviette et tapote l'endroit mouillé. Mal à l'aise, elle repousse sa main. Il en profite pour jouer avec. Lorsqu'il l'attire dans ses bras et se met à l'embrasser, elle ne peut le repousser. Elle se fait violence à elle-même, pour ne pas crier. Il est en train de déboutonner les premiers boutons de la chemise quand il remarque qu'elle pleure, les yeux fermés, le soufflé retenu. - Qu'est ce qu'il y a ?murmure-t-il. - Je, te ne peux pas… -Détends-toi ! Mais Kamélia n'y arrive pas. Hamid peut entendre son cœur battre. Cette fois, il la scrute et quand il voit qu'elle est devenue livide, il se redresse et reboutonne la chemise. Il va à son bureau et prend des mouchoirs en papier, pour les lui remettre. Kamélia a l'air désolée. Aveuglée par les larmes, elle ne voit pas les mouchoirs qu'il lui tend. - Arrête de pleurer ! lui dit-il. Je ne supporte pas de voir une femme pleurer ! - Je n'arrive pas… - Oublie ce qui s'est passé, la prie-t-il. Pardonne-moi. Je n'aurais pas dû ! J'ignorais que tu pouvais être aussi sensible ! Pardonne-moi, oublie ce qui s'est passé ! Tu peux partir. Kamélia se lève et met de l'ordre dans sa tenue tout en se dirigeant vers la sortie. Il l'y rejoint. - En cas de problème, n'hésite pas à venir me voir, la prie-t-il. Je serais pareil à un frère. Je te le promets ! Sauras-tu me pardonner ? - Il ne s'est rien passé. Je ne vous en veux pas ! - Promets-moi de venir en cas de besoin ou de problème ! Kamélia le lui promet. Elle le voulait bien pour ami. Elle ne voulait pas de relation amoureuse. Ce qui comptait le plus à ses yeux, sont ses fils. Elle était prête à tout sacrifier pour eux. Grâce à son nouveau travail, elle vit mieux et assure les besoins de sa famille. Cela fait dix ans qu'elle ne travaillait plus pour Larbi. Sans l'aide de son amie, elle n'aurait pas pu échapper à son harcèlement. Elle aurait peut-être abandonné. Cela n'étant pas arrivé, elle ne saura jamais. Hamid, à son tour, aurait pu en profiter mais il avait été touché par sa peine. Il avait prouvé qu'il n'était pas comme Larbi. Il avait un cœur et une conscience. C'était une chance. Elle l'appréciait à sa juste valeur. Fin A. K.