Les 400 travailleurs de l'entreprise italienne Condotte, chargée de la réalisation de l'usine de dessalement de l'eau de mer Cap Djinet, ont durci mercredi, leur mouvement de grève en observant un sit-in devant leur chantier dans cette ville. Les grévistes réclament la mise en place d'une section syndicale et dénoncent les atteintes à leurs droits et à leur dignité. Ils demandent également la revalorisation de leurs salaires et indemnités, notamment celles liées aux risques qu'ils encourent lors de l'exercice de leur fonction. “Nous travaillons plus de 30 heures supplémentaires par semaine, sans aucune contrepartie”, nous affirme un des travailleurs de l'entreprise. Un autre parle d'absence de règlement intérieur et de convention d'entreprise. “Comment peut-on travailler dans de telles conditions, où il n'existe aucun document et texte qui protègent les travailleurs ?”, s'interroge-t-il avec amertume. Notre interlocuteur s'indigne du silence de l'Inspection de travail, qui selon lui, “n'a rien fait pour sommer l'entreprise à veiller à la mise en place d'un règlement intérieur et d'une convention d'entreprise”. Le représentant de l'UGTA indique avoir saisi l'employeur, pour l'organisation des élections de la section syndicale. Nos tentatives pour avoir le point de vue des responsables de Condotte sont demeurées vaines.