Il arrive qu'au même moment et dans le voisinage immédiat du lieu de déroulement de la fête, une famille éplorée pleure la perte d'un être cher. Ce qui amène à poser la problématique liée à la gestion des salles des fêtes qui ont beaucoup essaimé en plus des nouvelles exigences de la société qui veulent que les fêtes soient organisées dans des espaces appropriés. Comme chaque année en cette période de fêtes de mariage, de fiançailles, de circoncision, de félicitations et de vœux de réussite aux examens, certaines célébrations se transforment en calvaire pour les habitants du voisinage et des cités environnantes. Les célébrations, qui sont censées concerner les convives et les membres de la famille organisatrice de l'événement, franchissent souvent les limites du lieu de la fête jusqu'à devenir, dans la profondeur de la soirée, une source de désagrément pour les riverains. Si personne ne récuse le droit à chacun de marquer l'événement heureux dans la joie et la bonne ambiance, il est aussi primordial que, en retour, il soit tenu compte des règles de bienséance qui exigent le respect de l'autre. Car, il arrive qu'au même moment et dans le voisinage immédiat du lieu de déroulement de la fête, une famille éplorée pleure la perte d'un être cher. Ce qui amène à poser la problématique liée à la gestion des salles des fêtes qui, rappelle-t-on, ont beaucoup essaimé au cours de ces dernières années, créations favorisées par la reprise des mariages avec le retour de la paix, des nouvelles exigences de la société et de la mode qui veulent que les fêtes soient organisées dans des espaces appropriés. A propos de gestion des salles des fêtes, nombreuses sont celles qui ne sont pas en conformité avec les textes régissant l'exploitation des salles de spectacles et de loisirs, en infraction avec les règles élémentaires relatives à la localisation, l'isolation sonore, la climatisation, l'aire de stationnement, etc. En sus des irrégularités observées çà et là, à travers les 31 salles recensées par les services de la direction du commerce et qui sont en majorité concentrées au chef-lieu, ces mêmes services indiquent qu'aucune d'elles n'affiche les prix de location pratiqués et la nature des prestations offertes. D'ailleurs, indique-t-on, le montant de la location moyenne des salles oscille autour de 30 000 DA la journée et que les mariages sont célébrés presque tous les jours et à longueur d'année, il appartient aux exploitants et propriétaires des salles de se conformer à la réglementation. L'on annonce que des opérations de contrôle vont être enclenchées par les services des prix et des fraudes afin de se rendre compte des conditions réelles d'exploitation des salles des fêtes d'autant que de plus en plus de requêtes envoyées par les riverains de certaines salles, ont déjà été reçues par le cabinet du wali. À titre d'exemple, nous citerons cette lettre envoyée par les habitants d'un quartier situé au chef-lieu, dénonçant “l'abus d'utilisation quotidienne des accès du quartier par des véhicules de cortèges nuptiaux” et l'enfer qui leur est causé par “la musique fusant de l'intérieur de la salle, au détriment du repos des familles, des enfants et des personnes âgées”.