La décision de fermeture de nombreuses salles des fêtes, prise dernièrement par le ministère de l'Intérieur, pénalise outre les propriétaires, beaucoup de couples et de familles, tant ces salles sont entrées dans les mœurs au point que l'on n'arrive presque plus à envisager un mariage sans elles. Pourtant, les premières salles des fêtes n'ont fait leur apparition qu'au début des années 90, paradoxalement en pleine période du terrorisme… Ce phénomène de société, relativement récent, a bouleversé le mariage traditionnel et a changé les coutumes de la société algérienne, mais a mis à nu l'un de ses paradoxes. «Au moment où certains Algériens ne trouvent pas quoi manger, d'autres célèbrent, à coups de millions, leurs mariages dans des salles prestigieuses», ironise un jeune chômeur. Mais les salles des fêtes n'abritent pas que les mariages, elles proposent aussi les fiançailles, les anniversaires, les banquets, les séminaires, les journées professionnelles, les vernissages, les défilés de mode et les conférences.