La sécurisation de l'Algérie en matière d'eau est, aux yeux de M. Sellal, le fruit d'une politique mais surtout d'une vision stratégique que se sont donnée les autorités. Sans verser dans le triomphalisme béat, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, rassure les Algériens : pendant toute la saison des grandes chaleurs et même l'été prochain, il n'y aura aucune pénurie en AEP. “Cet été, c'est sûr, il n'y aura aucun problème d'alimentation en eau potable. L'été de l'année prochaine, c'est certain, le problème ne se posera pas non plus même dans le cas où il ne pleuvrait pas beaucoup. Pour l'Algérie en général, la tendance va vers la sécurisation”, a-t-il promis, lors d'un point de presse animé en marge de sa visite d'inspection effectuée le 3 juillet dans la wilaya de Khenchela. Pourquoi tant d'optimisme ? “Nous avons de nouvelles ressources. Nos barrages sont remplis à 75%, un taux jamais égalé depuis 20 ans. Même si nos capacités de mobilisation de la ressource hydrique ont beaucoup augmenté, nous poursuivons une politique de l'économie de l'eau. Nous avons créé trois réserves régionales : Est, Centre et Ouest”, explique-t-il, avant de s'écrier : “Nous ne voulons plus jamais revivre les affres de l'année 2002 quand l'Algérie a failli importer de l'eau potable de l'étranger.” La sécurisation de l'Algérie en matière d'eau est, aux yeux de M. Sellal, le fruit d'une politique mais surtout d'une vision stratégique que se sont donné les autorités. “À cause d'une faible pluviométrie, les pays du Maghreb seront confrontés à l'avenir au problème de la rareté de l'eau. Nous avons pris nos dispositions. Nous avons misé sur le dessalement de l'eau de mer pour sécuriser les villes côtières. Cette dernière décennie, nous avons construit beaucoup de barrages : de 41 en 2000 le nombre de barrages sera porté à 93 à l'horizon 2016”, s'énorgueille-t-il. La situation du secteur des ressources en eau dans la région de Khenchela ? “L'eau est disponible à Khenchela mais le problème est dans sa distribution au niveau du chef-lieu et dans le sud de la wilaya”, affirme M. Sellal. Autre problème constaté à Khenchela : les travaux sont à l'arrêt depuis près d'une année au niveau de la rive droite du barrage Tagharist qui connaît un taux d'avancement de 27%. Trois citoyens refusent de quitter leur domicile alors que, selon les responsables de la wilaya, ils ont reçu leurs indemnisations. Devant le P/APC, le ministre des Ressources en eau a usé d'un discours ferme. “Vous allez laisser les travailleurs de Cosider entamer les travaux et je vous donne ma parole que vos doléances seront prises en charge sinon, je le jure devant Dieu, vous n'aurez aucun projet. Je veux que ce problème soit réglé ce soir”, a-t-il pesté.