Après l'échec d'une tentative de lancer les négociations devant aboutir à une convention collective entre le partenaire social et la direction de l'établissement de gestion des services aéroportuaires de l'Ouest (EGSAO), le syndicat d'entreprise a décidé de se remettre à la base en organisant, aujourd'hui, une assemblée générale au cours de laquelle des actions devraient être décidées pour débloquer la situation. Lors d'une séance de travail qui a regroupé, il y a quelques jours, les deux parties, aucune décision concrète n'a été prise en raison de la divergence de points de vue. Ainsi, si la direction de l'établissement estime que l'élaboration de la convention d'entreprise ne peut se faire sans la convention de branche, le syndicat considère qu'au vu des conditions sociales précaires du collectif des travailleurs et de la bonne santé financière de l'entreprise, il est possible d'anticiper pour répondre à quelques points contenus dans la plate-forme des revendications adressée à la tutelle. Selon le premier responsable du syndicat, Mohamed Attrous, cette exigence est née des mesures prises, lors de la dernière tripartite de décembre 2009, une rencontre à trois qui avait décidé de l'ouverture de négociations pour l'élaboration de conventions collectives. Le syndicat de l'EGSAO a saisi la direction dans ce sens, le 1er du mois en cours. Le même responsable syndical avait saisi, au début de l'année, la fédération et la direction de l'établissement pour leur exposer les principales revendications du collectif des travailleurs et qui s'articulent autour de la revalorisation de la grille des salaires (la dernière remonte à 2008 avec 22%), l'octroi des droits acquis de la retraite, la révision du régime indemnitaire, une nomenclature des postes plus adaptée, la réévaluation de la valeur des échelons (inchangés depuis 20 ans) et du tableau d'avancement et enfin la définition des paramètres de calcul des primes (PRI et PRC). Rappelons que l'actuelle convention qui régit les relations de travail au niveau de l'ensemble des établissements, date de 1994 et qu'au vu des changements opérés, elle est devenue obsolète.