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Les agriculteurs sonnent le tocsin
IN MGUEL (TAMANARASSET)
Publié dans Liberté le 09 - 07 - 2011

Des exploitations entières sont ravagées par des insectes lépidoptères sans qu'on ne daigne bouger le petit doigt en mesure de rassurer les cultivateurs impuissants. Les services agricoles de la commune affichent une omerta absolue et assurent par malheur une permanence à ce fléau en cultivant l'indifférence.
In Mguel, si l'on se réfère aux mythes des Touareg, cette appellation est inspirée du nid de la couleuvre. Sise à 130 km au nord de Tamanrasset, la commune est à vocation agricole sans rival et mérite à bien des égards l'épitaphe d'éden.
C'est une localité verdoyante où l'omniprésence des exploitations arboricoles contraste avec l'infinité du désert. Une bourgade, gâtée par Dame Nature ayant fait d'elle un tableau lyrique associé à un décor pierreux sculpté par une main divinement artiste. Avant d'y arriver, l'on s'attend découvrir l'eldorado des rêves. Toutefois et une fois sur les lieux ce rêve s'est estompé sachant que des exploitations entières sont ravagées par des insectes lépidoptères sans qu'on ne daigne bouger le petit doigt en mesure de rassurer les cultivateurs impuissants. Les services agricoles de la commune affichent une omerta absolue et assurent par malheur une permanence à ce fléau en cultivant l'indifférence.
“Nous avons signalé ce problème à maintes reprises. Cependant, aucun technicien en agriculture n'a pris la peine de se déplacer sur les lieux pour constater l'ampleur de cette calamité qui affecte toutes nos cultures et exploitations, particulièrement la pomme, la pastèque, la tomate et l'aubergine. Nous sommes sérieusement ébranlés par cet insecte ravageur. La production agricole a connue une baisse vertigineuse sans pour autant inquiéter les autorités concernées. Les larves de ces insectes ne laissent rien à leur passage. Une fois adultes, ces insectes trouvent des fruits et légumes l'incubateur favorable pour leurs pontes”, déplore Bamhamed Boudjemaâ, sexagénaire rencontré dans son jardin d'Elhofra situé à quelques encablures du chef-lieu communal. Même son de cloche pour Abas qui n'arrive pas à comprendre le silence des autorités face à une maladie assez répandue et dont se plaignent tous les agriculteurs de toute la commune.
“Nos terres sont cultivées d'une manière purement traditionnelle. Nous n'avons suivi aucune formation. Et ceux qui se sont spécialisés en la matière sont inscrits aux abonnés absents. Aucun technicien n'est venu ne serait-ce que pour nous orienter ou nous donner des recommandations à suivre. On est marginalisés et sérieusement commotionnés par cet insecte ravageur. D'aucuns vont jusqu'à incinérer leurs exploitations affectées pour éviter la propagation de cette maladie, alors que l'Etat dispose d'un traitement rongé par la poussière dans ses magasins de stockage. C'est absurde”, se lamente-t-il avant qu'un autre agriculteur ne l'interrompe : “Dernièrement, j'ai vu 70 quintaux de pomme de terre partir en fumée. Ce n'est pas une lapalissade pour un père de famille qui a payé la semence à raison de 55 DA/kg sans réussir à en récolter un gramme.”
Pour plus d'explications sur ce phénomène nous nous sommes rapprochés de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. Se voulant rassurant, le directeur M'hemed Yahya M'hamed a indiqué qu'à l'initiative de son administration “une opération phytosanitaire a été enclenchée depuis le 30 mai dernier. En premier lieu, cette opération a touché 9 localités où l'on a détecté cet insecte ravageur. Il s'agit notamment de Amsel, Outoul, Tit, Tilek, Taghaouhout, Indaleg, Tahifet, Tiguenaouine et Tifouguine. Le bilan des sorties d'inspection phytosanitaire, premières du genre à Tamanrasset, a fait état de distribution de 655 litres de pesticide lequel est initialement destiné à la lutte antiacridienne. Mais en obtenant l'aval de la tutelle et suivant les résultats d'analyses effectuées par l'Institut national de la protection de végétaux, nous nous sommes permis d'utiliser ce produit qui est très efficace pour ce type d'insectes”. Et de renchérir : “Pour une wilaya comme Tamanrasset, d'une superficie de plus de 500 000 km2, c'est difficile de mener une telle opération, notamment avec le nombre de techniciens restreint qu'on a. Cependant, mes équipes travaillent dur pour parvenir à couvrir tout le territoire de la wilaya et mettre à coup sûr l'agriculteur en confiance.”
Evoquant les subventions de l'Etat et son soutien aux agriculteurs, du Sud, le DSA a précisé qu'“à l'exception des maladies qui revêtent un intérêt national, les autres maladies sont à la charge de l'agriculteur et les traitements phytosanitaires sont à leurs dépens”.
Avant de conclure, il a tenu à souligner par ailleurs que “dans le cadre de l'opération de soutien aux éleveurs en matière d'orge, lancée depuis janvier dernier, la wilaya de Tamanrasset a bénéficié de 22 596 quintaux pour un cheptel camelin, ovin et caprin qui totalise les 118 420 têtes. In Mguel, à elle seule, la commission qui a eu à traiter 119 dossiers, a quantifié 12648 têtes”.


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