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Industrie touristique : un secteur en retarddans une région en reflux
Publié dans Liberté le 20 - 07 - 2011

Marginalisée depuis les années 70, au motif qu'il fallait lui préférer le tourisme interne, l'industrie touristique n'a pas encore amorcé un développement significatif en Algérie. La décennie 90 du terrorisme est venue compliquer davantage les choses de ce point de vue. Les récents changements et les incertitudes induits par les mouvements du “printemps arabe” ont enfin largement contribué au reflux de l'industrie touristique dans toute la région. La question que l'on peut se poser est de savoir si l'Algérie va enfin tirer profit des recompositions qui en résulteront inévitablement dans les prochaines années.
Aujourd'hui, avec un ramadan en août, le repli des activités de ce secteur sera encore plus marqué chez nous. Profitons-en pour faire quelques observations et en tirer quelques enseignements pour un relance souhaitée du secteur.
Dans le monde, l'industrie touristique est devenue l'une des activités les plus dynamiques. Ce qui a pour conséquence l'exacerbation de la concurrence entre les différentes “destinations” du fait aussi de l'émergence rapide et des reflux inattendus des segments de demande touristique. Nonobstant le cas algérien dont on parlera plus loin, la Tunisie, par exemple, a reçu deux millions de touristes libyens en 2010 alors que l'Egypte a reçu, à la même période, 2,8 millions de Russes. Ces nouveaux flux touristiques, et les flux historiques européens et nord américains, sont une grande opportunité mais ils sont également très volatils. Les conséquences négatives sur les économies en seront d'autant plus fortes que la part de l'industrie touristique dans le PIB est plus grande (7% en Tunisie, 11,5% en Egypte). Certains pays arabes l'ont appris, depuis le début de l'année, à leurs dépens. Ainsi en Tunisie, la fréquentation touristique a diminué de 40% sur les quatre premiers mois 2011. Les recettes aussi. Sur la même période l'Egypte n'a engrangé que deux milliards de recettes touristiques alors qu'elle avait réalisé 4,25 millions de dollars sur les quatre premiers mois 2010 (13 milliards de dollars sur l'année).Cela concerne aussi la Syrie qui avait reçu 6 millions de visiteurs en 2009 et aussi le Maroc avec 8,35 millions de touristes en 2009. Seule la Turquie tire son épingle du jeu avec 30 millions de touristes en 2010(27 millions en 2009) tout en restant sur le même trend en 2011.
Qu'en est-il de l'Algérie ? D'abord notre pays est à ce jour la plus faible destination touristique de la région. L'objectif de 4 millions de touristes en 2015 est plus que modeste ; il représente à peine les deux tiers de ce qu'a réalisé la Syrie en 2009. De plus 70% des touristes sont des Algériens établis à l'étranger. C'est pourquoi, pour une grande part, la France est le premier pays émetteur vers l'Algérie. En revanche ce que je comprends moins c'est le fait que ni le Maroc ni la Tunisie ne figurent dans le top 7 des pays émetteurs de touristes à destination de l'Algérie. Et pourtant nos voisins se battent becs et ongles sur notre segment de demande de “tourisme d'affinité” sans jamais se poser la question d'une asymétrie que les Algériens ne pourront accepter éternellement. Je ne vois pas pourquoi de ce point de vue en quoi, pour un maghrébin qui n‘a pas besoin de visa, il serait plus attractif de visiter Kairouan, Fès et Meknès plutôt que Tlemcen, Ghardaïa ou Constantine. Il faudrait un jour s'intéresser à cette question et ouvrir ce dossier. Pour le moment Il faudra songer d'abord à équilibrer la balance devises du secteur. Le montant des devises dépensées par les touristes algériens se rendant à l'étranger (3,9 milliards de dollars en 2008) est supérieur à celui des touristes se rendant en Algérie. En vérité les 800 agences de voyages algériennes, dont cinq seulement sont publiques, ont développé un savoir faire pour promouvoir plus les destinations étrangères que celle de leur pays. Ils ne font en fait que refléter le retard du secteur touristique en Algérie. On retrouve la même problématique dans le secteur commercial. C'est en vérité une question d'image, d'infrastructures et de qualité des services.
Il y a d'abord beaucoup à faire, au plan de l'image, pour devenir une destination touristique. Je me demande si les bouleversements de toute nature qu'a connu la région, depuis le début de l'année, ne permettront pas de générer une nouvelle donne, en termes de destinations sécurisés. C'est une opportunité que l'Algérie devra saisir pour se construire une nouvelle image.
Mais cela ne servira à rien si le reste ne suit pas : les infrastructures et la qualité des services.
Où en est-on ainsi dans l'aménagement des 174 zones d'expansion touristiques (ZET). Que sont devenus les 283 contrats de partenariats, dont 90 signés en janvier 2009, entre les promoteurs et exploitants privés et le ministère chargé du tourisme ? Qu'en est-il du taux d'exploitation des infrastructures de standing international réalisées à Oran pour le tourisme d'affaires, culturel et scientifique (Centre des Conventions et hôtels de premier plan) ?
Enfin en termes de qualité de services, les écoles de formation annoncées sont-elles opérationnelles ? De même que l'on ne peut faire l'impasse sur les questions d'“open sky” et d'autorisation des vols “low costs” pour diminuer les charges de transports dans un pays aussi vaste. Dans un monde où la mobilité internationale est la règle pour le travail et les loisirs, les procédures d'obtention de visa devront être également assouplies.
Pour conclure, notre secteur touristique, disposant d'un cadre naturel exceptionnel et varié, a besoin de deux choses pour émerger durablement. Des politiques publiques claires et stables mise en œuvre avec une gouvernance flexible et intelligente et des prometteurs privés dynamiques et professionnels. Il n'y a as de raison de désespérer. La preuve : l'Angola, pays pétrolier, semé de mines antipersonnel après vingt ans de guerre civile, est devenu rapidement une nouvelle destination touristique internationale. Alors pourquoi pas nous ?
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