Evoquant les réformes structurelles, le rapport indique qu'en dépit d'une amélioration sensible du cadre réglementaire les régissant, le climat des affaires demeure globalement contraint par les délais liés à l'accomplissement des formalités administratives, et la persistance du secteur informel. “En Algérie, le secteur des hydrocarbures constitue la principale source de croissance même si le PIB hors hydrocarbures a connu une bonne évolution au cours des dernières années”, relève le rapport sur les Perspectives économiques en Afrique publié en juin dernier. En 2010, outre les hydrocarbures, ce sont la réalisation et l'intensification des grands investissements publics ainsi que la consommation des ménages, qui ont tiré la croissance. Toutefois, estime le rapport, la croissance de 3,5% enregistrée en 2010 reste modérée au regard des potentialités de l'économie algérienne et insuffisante pour résorber le chômage et atténuer la crise du logement. Par ailleurs, le document note que la croissance du PIB hors hydrocarbures, estimée à 5,5%, est en deçà des deux années précédentes (9,3% en 2009 et 6,1% en 2008). Pour autant, “les perspectives de croissance à moyen terme sont encourageantes, mais elles restent soumises aux variations des cours des hydrocarbures”, estime-t-on, soutenue à court terme par les effets induits sur le secteur des hydrocarbures d'une reprise de la croissance au niveau mondial, entraînant une hausse du prix du baril favorable à l'Algérie, de fortes dépenses publiques, et enfin l'accélération du rythme d'exécution du programme d'investissements publics au titre du plan quinquennal 2010-2014. évoquant les réformes structurelles, le rapport indique qu'en dépit d'une amélioration sensible du cadre réglementaire les régissant, le climat des affaires demeure globalement contraint par les délais liés à l'accomplissement des formalités administratives et la persistance du secteur informel. Le document rappelle que l'édition 2011 du rapport de la Banque mondiale Doing Business sur l'environnement des affaires classe l'Algérie 136e sur 183 pays (elle était 125e sur 178 pays dans le rapport de 2008). Si les indicateurs macroéconomiques se sont améliorés au cours des dernières années, “il demeure que les contraintes économiques structurelles et les exigences sociales occupent l'ensemble des débats dans le pays”, lit-on dans le document. Le rapport relève que les indicateurs sociaux sont globalement bien orientés et l'Algérie paraît en mesure de réaliser la plupart des OMD. Le PIB par habitant est estimé à plus de 4 000 dollars en 2010, contre 1 610 dollars en 2000. Selon l'Indice de développement humain (IDH) publié par le Pnud en 2010, l'Algérie se classe au 84e rang sur un total de 169 pays, ce qui la place désormais dans le groupe des pays à développement humain élevé. La proportion de la population vivant dans des conditions d'extrême pauvreté a été estimée à 0,5% en 2009, contre 1,9% en 1988. Dans le domaine de la santé, l'espérance de vie à la naissance est passée à plus de 75 ans en 2010 (71 ans en 2000), l'une des meilleures performances en Afrique. En matière d'éducation, le taux brut de scolarisation des enfants âgés de 6 ans s'est établi à 97,9% en 2010, contre 43% en 1966. “Malgré ces progrès, l'Algérie reste confrontée sur le plan social au défi du chômage, surtout parmi les jeunes, et au manque de logements”, souligne le rapport indiquant que “les autorités ont déployé beaucoup d'efforts depuis dix ans pour lutter contre le chômage, dont le taux officiel est passé de 30% en 2000 à 18% en 2004 pour s'établir à 10,2% en 2010”. Mais ce taux reste élevé chez les jeunes : 21,5% parmi les 16-24 ans. Au niveau des chômeurs ayant un diplôme, on retrouve un taux de 33,6% chez les femmes contre 11,1% chez les hommes.