La grève qui devait paralyser le transport public dans toutes les wilayas du Centre du pays, aujourd'hui, a été reportée, hier, par l'Union nationale des transporteurs (UNAT), qui voulait par le gel de son action donner une seconde chance à la voie du dialogue suite à l'invitation du département des Transports. “Suite à l'invitation du département des Transports à une séance de travail pour débattre de la situation des opérateurs de la wilaya de Tizi Ouzou, l'Union nationale des transporteurs, soucieuse de favoriser les voies du dialogue, a décidé de surseoir provisoirement à la journée de débrayage prévue pour aujourd'hui”, est-il écrit dans le communiqué rendu public par l'UNAT, à l'issue de sa réunion d'urgence tenue durant la matinée d'hier à l'effet de débattre de la situation. à travers le même communiqué, l'Union nationale des transporteurs a tenu à réaffirmer son soutien aux transporteurs grévistes de la wilaya de Tizi Ouzou tout en menaçant de reconduire son mouvement de débrayage en cas d'issue défavorable du dialogue entre les deux parties. Il est à rappeler que c'est la seconde fois que l'UNAT reporte sa grève qui devait paralyser le secteur des transports publics dans une dizaine de wilayas du centre du pays en solidarité avec les transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou qui ont entamé, hier, leur second mois de grève en signe de protestation contre la fermeture de l'ancienne gare routière de la ville de Tizi Ouzou et son transfert vers la nouvelle gare intermodale de Kaf Naâja, dans la périphérie de la même ville. Il est à rappeler, également, que les transporteurs grévistes ont déjà organisé plusieurs actions de protestation, dont des marches escargot des bus, et la fermeture des routes sans pour autant faire réagir positivement les autorités locales qui se contentent, à chaque veille d'une action, d'inviter les transporteurs au dialogue sur la base “non négociable” du maintien du transfert de la gare routière. Ce qui a, d'ailleurs, poussé les transporteurs à rompre tout dialogue avec les autorités qu'ils ont accusées de manipulation et de manœuvre visant juste à essouffler leur mouvement.