En plus de la lutte contre le banditisme, le terrorisme, la drogue et les agressions, toutes les activités artistiques, culturelles, religieuses et autres sportives seront sécurisées par la GN qui a pensé un plan général à travers un autre dispositif complémentaire pour assurer la quiétude des citoyens. Le mois de Ramadhan, qui n'en est qu'à son 2e jour, ne sera pas de tout repos pour les services de sécurité. À commencer par le commandement de la Gendarmerie nationale qui vient de déployer de gros moyens à travers ses 48 groupements de wilaya, ses GIR (Groupes d'intervention de réserve), ses élites (SSI) et ses groupements de gardes-frontières (GGF). Selon un document de la cellule de communication de la GN, dont Liberté détient une copie, il s'agit d'un dispositif exceptionnel qui sera mis en branle jusqu'à la rentrée sociale et qui sera déployé parallèlement au plan Delphine qui a mobilisé, depuis juin dernier, plus de 27 000 hommes. La vigilance étant de mise, ce dispositif mettra à contribution toutes les unités territoriales, compagnies et brigades, les flottes héliportées et les escadrons de sécurité routière (ESR) pour juguler l'hécatombe sur nos routes, sachant qu'en moyenne, l'Algérie enregistre entre 100 et 120 blessés et une dizaine de morts au quotidien. Mais le plus important dans ce plan inhabituel réside dans la sécurisation des frontières terrestres, des mosquées, des marchés et des lieux publics pour traquer le banditisme, le terrorisme, la contrebande, les agressions contre les personnes et la protection des biens. L'expérience de la GN, lors des descentes effectuées l'année dernière devant les lieux de culte, les espaces de détente et les voies de communication (routes et autoroutes) ont démontré que les narcotrafiquants, au même titre que les réseaux de soutien au terrorisme agissent généralement la nuit et profitent de la baisse de vigilance des services de sécurité durant ce mois de piété. Du coup, ce plan intervient à point nommé pour parer à d'éventuels attentats, les infiltrations des groupes armés au niveau des frontières et le trafic en tous genres dû essentiellement à la situation sécuritaire chez nos voisins libyens et marocains et enfin le trafic de drogue. Par ailleurs, nous explique le lieutenant-colonel Abdelhamid Keroud, le mouvement des personnes sera rigoureusement contrôlé au niveau des frontières pour éviter le flux des immigrés clandestins, notamment en provenance du Sahel où règne une totale insécurité et un trafic d'armes au profit d'Al-Qaïda. Au registre du trafic de drogue, deux tentatives ont été déjouées à la veille du Ramadhan. L'une à Tlemcen, où un narcotrafiquant marocain a tenté d'introduire une quantité de 54 kilos de kif traité. Le trafiquant en question a pris la fuite vers le territoire marocain à la vue des gendarmes abandonnant la marchandise et sa moto. Et l'autre, dans la capitale des Hammadites où plus de 120 plants de cannabis ont été saisis dans une ferme à Toudja par les SSI déployés par le groupement de la GN de Béjaïa. Au plan de l'intervention rapide, le commandement de la GN a également mis le paquet. Plus de 70 unités des sections de sécurité et d'intervention, relevant des 48 groupements sont mobilisées de jour comme de nuit. En plus du Runitel, des radars, du système Afis, des identifications, des descentes inopinées et des patrouilles, ces élites devront opérer en coordination avec les unités territoriales qui communiqueront en temps réel les plaintes des citoyens qui prennent attache avec la GN via le numéro vert 10 55. Au niveau des lieux de loisir, les activités artistiques, culturelles, religieuses et autres sportives seront sécurisées par la GN. C'est dire que la surveillance générale du territoire devra toucher tous les sites à forte concentration que ce soit en termes de fréquentation ou de circulation automobile. Signalons, enfin, que plusieurs opérations coup-de-poing sont également prévues et devront toucher les noyaux durs de la criminalité et de la délinquance.