RESUME : Omar ne la reconnaît pas. Habiba l'a accueilli chaleureusement. Il a encore en tête la nuit blanche passée à l'écouter, refouler ses démons. Il lui pose des questions mais elle lui demande du temps. Un jour, elle se confiera à lui. Il lui suffit d'être patient… 18eme partie Omar respire mieux. Il est soulagé. Le fait qu'elle lui ait parlé et reconnu avoir un problème, le rassure. Elle espère trouver en lui un confident, un ami. Il est convaincu que cela finira par arriver. Pour la mettre à l'aise, à l'avenir, il s'efforce de ne rien laisser paraître de ses sentiments d'impatience contenus et de frustration. Il s'était habitué à ses silences. Pour se remonter le moral, il tentait de se persuader qu'elle finira par changer. à la maison, elle était merveilleuse avec ses fils. Ces derniers sont si heureux d'avoir une marâtre aussi gentille et douce. Omar aurait la conscience troublée s'il lui réclamait ses droits. Puisqu'elle était de nature bonne et généreuse, elle finira par se libérer des démons qui l'habitent et qui l'empêchent de vivre pleinement sa vie de femme. Il la sentait parfois ailleurs. Il n'osait pas lui poser de questions même quand elle émergeait de ses sombres pensées. Elle semblait si perdue parfois qu'il donnerait cher pour savoir ce qui habite son cœur. Il y avait toujours une ombre sur son beau visage. Que faire pour qu'elle disparaisse ? Habiba, lui dit-il, un soir. Nous sommes invités à une fête…Demain, prends le temps d'aller chez la coiffeuse et achète-toi une jolie robe… Omar s'était tu en voyant sa subite pâleur. Aussi, des larmes brillaient dans ses yeux marron. _ Je ne me sens pas la force de participer à une fête, murmura-t-elle. Tu peux y aller seul… Omar était si déçu et si malheureux qu'elle ne put s'empêcher d'avoir un geste tendre vers lui. Elle lui caressa la joue puis laissa tomber la main. _ Habiba, est ce que tu m'aimes ? La jeune femme ne répondit pas. Les mots n'auraient pas suffi pour le rassurer. Pour la première fois, ce soir-là, elle deviendra sa femme, le rendant fou de bonheur. Cela faisait des semaines qu'il attendait. Sa patience était récompensée au moment où il ne s'y attendait pas. Habiba venait de lui prouver qu'avec le temps, elle guérirait des blessures passées. Ce serait plus facile si elle s'efforçait de parler un peu… (À suivre) A. K.