Il s'agit là des premières conclusions d'une enquête menée sur le terrain par le FLN local depuis quelques semaines. Une étude empirique qui peut, elle aussi, ne pas être innocente car s'inscrivant dans une lutte intestine pré-électorale engageant plusieurs clans. Si les Constantinois jugent que les réformes politiques annoncées par le président de la République ces derniers temps sont capables d'éviter au pays de nouveaux drames, ils refusent de donner leur blanc- seing à la démarche des pouvoirs publics préférant se prononcer sur leur efficacité, une fois que les décideurs passeront de l'effet d'annonce aux actions concrètes. Mieux, les Constantinois, notamment les jeunes, jugeront la réussite des dites réformes dans leur réalisation, certes, mais surtout dans la rapidité dans l'exécution des chantiers politiques à ouvrir. Ces mêmes Constantinois, et à une année des prochaines élections, ne sont pas tendres avec la vieille garde des partis politiques qu'ils qualifient de “politiques carriéristes”. Selon les habitants du Vieux rocher, il s'agit d'une marchandise arrivée à sa date de péremption et qu'aucun emballage, fut-ce les programmes du président de la République, ne peut désormais relooker. Mais ce sont surtout les élus locaux (APC et APW) et nationaux (les deux chambres) qui semblent avoir perdu la sympathie des habitants de la ville aux Sept ponts. Ici, les élus, tous collèges confondus, sont accusés de tous les maux dont celui de tourner leurs dos à ceux qui les ont élus une fois installés dans les sièges convoités. Il s'agit là des premières conclusions d'une enquête menée sur le terrain par le FLN local depuis quelques semaines. Le démembrement constantinois du FLN commence déjà à appréhender les rendez-vous électoraux de 2012. Une éventuelle forte abstention qui serait favorable au RND et aux partis de la mouvance islamique, hante les cadres constantinois du vieux parti. Et, justement, cette enquête qui suit toujours son cours et dont les premiers résultats ont été distillés à la presse locale par différents canaux, est censée donner aux responsables du parti les outils de leur prochaine stratégie électorale. Reste qu'à l'instar de toute enquête statistique, la démarche peut ne pas être innocente. Elle peut s'avérer un moyen dont veut user un clan pour damer le pion à un autre clan surtout que dans le Vieux parti, l'essentiel se fait dans les coulisses.