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La fille des Aurès
La nouvelle de Yasmina Hanane
Publié dans Liberté le 22 - 08 - 2011

résumé : À 16 ans, Hakima découvrit toute la réalité sur son existence. Elle comprit que sa “maman” n'était qu'une femme au cœur grand comme le monde, qui l'encourageait à faire de bonnes études, afin de mener une vie décente. Pour cela, Hakima redoublait d'efforts dans ses études, et se cultivait en s'évadant dans la lecture et dans d'autres occupations fort rentables.
11eme partie
L'accident
La jeune fille savait que ses lectures lui redonnaient confiance en elle et la mûrissaient.
En ce jour funeste où elle cherchait un ouvrage dans la bibliothèque de sa “maman”, elle sentit une main se poser sur son bras.
Elle se retourna et se retrouva face à un homme de grande taille. Ce dernier devait frôler la soixantaine, mais sa corpulence n'en était apparemment pas trop affectée, au vu des muscles qui jouaient sous son tee-shirt.
- Qui es-tu ? Et que fais-tu dans ma bibliothèque ?
Hakima tomba des nues. Cet homme était le mari de sa “maman”. Elle avait déjà vu quelques-unes de ses photos accrochées aux murs du salon.
Jusque là, elle ne l'avait jamais encore rencontré, car sa “maman” avait toujours fait en sorte de ne la ramener à la maison que lorsque ce dernier était absent.
Elle descendit de l'escabeau sur lequel elle venait de monter pour prendre un livre sur la plus haute étagère de la bibliothèque, et rougit avant de répondre :
- Je... je suis….
L'homme fait un signe de sa main :
- Çà y est, je sais qui tu es.
- Hein ?
- Oui. (Il se passe une main sur le visage). Oui, tu es la nouvelle femme de ménage.
Stupéfaite Hakima garde le silence. Bien sûr, sa “maman” n'a jamais dû dévoiler à cet homme qu'elle ramenait de temps à autre, une jeune fille de l'orphelinat pour passer le week-end chez elle.
Elle déglutit, et sentit ses joues s'empourprer.
L'homme ébauche un sourire qui ressemblait plutôt à une grimace :
- Je suis le maître de la maison. Ma femme ne m'avait pas dit qu'elle avait engagé une femme de ménage. J'aurais dû m'en douter, car l'ancienne nous a quittés voilà des mois.
Il la contemple un moment avant de poursuivre :
- En matière de goût, j'avoue que mon épouse est experte. Elle a su prendre une femme de ménage jeune et très belle qui pourrait en dehors de ses occupations faire le bonheur de plus d'un homme.
Hakima sentit ses jambes se dérober sous elle. Que voulait dire cet homme ?
Les pulsations de son cœur triplèrent de rythme, et elle recula de quelques pas, un livre dans les mains :
- Je , je suis Hakima. J'ai terminé pour aujourd'hui.
Une mauvaise étincelle brilla dans les yeux de l'homme qui s'approche d'elle en deux enjambées :
- Mais tu n'as pas encore commencé mon ange.
- J'ai terminé, et je dois partir.
Elle tente d'atteindre la porte du salon, mais l'homme lui barre le passage :
- Où va-tu donc partir?
- Heu… rentrer…
- Rentrer où ?
Hakima sentit le vertige la gagner. Cet homme la terrorisait. Mais où est donc passée sa “maman” ? Elle lui avait promis de revenir rapidement et l'avait laissée dans la bibliothèque afin qu'elle choisisse les ouvrages dont elle aurait besoin.
Elle était sûrement sortie faire une course de dernière minute, avant de la raccompagner à l'orphelinat.
Elle lance un regard suppliant à l'homme qui s'implante devant elle un bras sur le cadre de la porte.
- S'il vous plaît, je dois rentrer immédiatement chez-moi. Je suis étudiante, je prépare mes examens. Je… Je…
Elle sentit le souffle de l'homme sur son cou :
- Ne t'inquiète donc pas, je te raccompagnerais… (Il pousse un soupir) Que ne ferait-on pas pour une telle beauté !
Hakima tente de sortir du salon encore une fois, mais l'homme lui barre encore le passage :
- Chut, on se tient tranquille ma petite, je ne suis pas l'ogre mangeur d'enfants.
(À suivre)
Y. H.


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