“Le problème est que ces différents projets de loi ne sont pas l'émanation d'un débat et d'un consensus des acteurs politiques et sociaux algériens. Pour rappel, les consultations politiques organisées par le chef de l'Etat ont été boycottées par les acteurs, politiques et personnalités, qui pèsent sur la scène nationale. La solution en Algérie commence par le départ du régime actuel. Il n'appartient pas à des hommes qui sont restés au pouvoir depuis 1962 à organiser l'alternance”, nous a déclaré lundi le porte-parole du RCD en réaction aux mesures annoncées à l'issue du Conseil des ministres. Et d'ajouter : “Dans l'ensemble, les projets de loi débattus en Conseil des ministres ressemblent à 90% aux anciennes lois. Il n'y a pas de changement. Faire croire que l'installation d'une commission composée de magistrats désignés par le chef de l'Etat, lui-même arrivé à la tête de la Présidence par la fraude électorale, mettra fin au détournement de la volonté populaire est un leurre qui ne trompe personne.” Le porte-parole conclut qu'il “est temps de penser à retirer à l'administration, notamment au ministère de l'Intérieur, l'organisation des élections. Les futures élections, si l'on veut qu'elles soient crédibles, doivent être organisées sous une surveillance internationale massive et qualifiée. Le Parlement actuel n'a pas la légitimité ni la crédibilité ou même la compétence pour débattre de ces projets de lois”.