Les délégués du arch Ath Irathen, dont est issue la grande figure révolutionnaire Abane Ramdane, n'ont pas été avec le dos de la cuillère pour descendre en flammes Ben Bella qui avait, il y a quelques jours, tenu des propos pour le moins attentatoires à la mémoire de l'un des artisans de la guerre de Libération. “Le mouvement citoyen de la coordination de arch Nath Irathen condamne énergiquement l'affront de Ahmed Ben Bella à l'encontre du grand héros de la guerre de Libération nationale et architecte de la plate-forme de La Soummam, Abane Ramdane. Après les invectives haineuses de Ali Kafi qui ont défrayé la chronique, voilà que quelques années plus tard, le sieur Ben Bella lui emboîte le pas et la liste est hélas ! certainement longue à l'avenir. Puisque ces révolutionnaires “taïwan” appartiennent, principalement, au “clan de Oudjda”. Principaux alliés du colonialisme français, ces derniers se sont fait “démasquer” tour à tour, aujourd'hui, par l'histoire comme de véritable pantins qui ont toujours agi pour le compte des ennemis du peuple sinon, qui avait intérêt à nourrir le “syndicat du crime” qui est à l'origine de la disparition des meilleurs fils que l'Algérie a enfantés, allant de Abane jusqu'à Boudiaf en passant par Krim, Khider et autres !”, ont indiqué les rédacteur d'une déclaration rendue publique hier. “L'histoire est un éternel recommencement, dit-on, la plate-forme d'El Kseur, sœur jumelle de celle de la Soummam, n'est autre qu'une épine qui a réveillé ces vieux démons de la léthargie qui couvrait longtemps leurs diatribes et leur mépris pour les héros de la Révolution ; et Abane Ramdane en fut un, il était aussi un stratège et rassembleur hors pair et il restera vivant dans le cœur de toute l'Algérie profonde. Le mouvement citoyen qui s'inscrit dans la dynamique historique de notre pays entend affirmer la libération de ce dernier du néocolonialisme (clan de Oudjda) et autres spoliateurs et détracteurs de l'esprit de novembre 1954. Pour cela, arch Nath Irathen interpelle l'institution judiciaire à user de ses droits pour rendre justice, à titre posthume, à Abane Ramdane, souillé dan son itinéraire révolutionnaire par cet “échantillon” d'une longue série de falsificateurs qui prônent pour l'écriture erronée de l'histoire de notre glorieuse révolution”, poursuivent les délégués du arch d'Ath Irathen, qui demandent par conséquent réparation : “Cette énième atteinte à la mémoire collective du peuple exige une réparation immédiate en demandant purement et simplement “l'extradition” de cet homme pour sa traduction, ici en Algérie, pour répondre de ses ignominies devant un tribunal civil. Par ailleurs, le mouvement citoyen du arch Nath Irathen lance un appel à toutes les forces vives de la nation (intellectuels, compagnons d'armes, historiens et la société civile en général) pour méditer sur cet acte infâme qui relève d'un complot ourdi contre notre histoire, la véritable, et de réagir en conséquence pour faire barrage, à l'avenir, à de telles orchestrations.” La coordination de arch d'Ath Irathen, qui compte appeler à une marche populaire pour dénoncer les révolutionnaires “taïwan”, estime que “les idéaux de Abane ont triomphé sur la toute-puissante armée coloniale et la plate-forme issue du congrès de La Soummam est le premier acte de naissance de la République algérienne et demeurera toujours un document de référence et d'actualité pour la continuité du combat pour l'instauration d'un véritable Etat de droit et de justice sociale. Gloire à nos martyrs d'hier et d'aujourd'hui. Ulac smah ulac. Le combat continue”, conclut la déclaration. K. S.