Les habitants du quartier bidonville Tahri Ghazoui vivent dans des conditions déplorables depuis une dizaine d'années. Dépourvus de toutes les commodités de la vie : ni eau, ni électricité, encore moins un réseau d'assainissement, les résidants endurent un calvaire quotidien accentué par la prolifération de moustiques et des rats. De plus, les conditions d'hygiène qui caractérisent le quartier font le lit de maladies endémiques et d'autres qu'on croyait bannies. “Tous mes enfants sont nés ici. Nous avons fourni des dossiers en vue de bénéficier de logements sociaux, mais rien n'a été fait”, nous explique un père de famille rencontré sur les lieux. Une jeune femme divorcée, qui vit dans cet agglutinement, nous fait savoir qu'une commission engagée par la wilaya de Saïda leur a rendu visite au cours du mois de février 2010, sans que cela ait apporté de nouveau à leur situation. Il y a lieu de signaler que le quartier en question est une conglomération d'une cinquantaine de taudis agglutinés et bâtis sur les rives de l'oued Saïda. Par ailleurs, les 55 familles qui vivent en véritables troglodytes dans des caves au niveau de la cité Soummam ont été exposées à une situation dramatique, lors des fortes pluies qui se sont abattues, dimanche dernier, sur la ville de Saïda. L'eau de pluie qui a submergé les caves, a placé ces familles dans une certaine psychose. Elles menacent d'observer une grève de la faim avec leurs enfants au cas où les autorités locales ne réagissent pas dans les plus brefs délais.