Un commandant de police, entendu hier au procès de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, au Caire a été inculpé en pleine audience pour "faux témoignage”, a déclaré le parquet dans la salle. Le commandant, Mohamed Abdelhakim, est accusé d'avoir fait un “faux témoignage favorable aux accusés”, au premier rang desquels figure l'ancien chef de l'Etat, a déclaré le procureur, Mostafa Souleymane. Le procureur l'a accusé d'avoir déclaré à l'audience que trois unités antiémeutes déployées le 28 janvier au Caire face au soulèvement populaire n'étaient équipées que de munitions à blanc et de grenades lacrymogènes, alors que durant l'enquête, il avait aussi fait état de munitions de chasse. Ces premières déclarations avaient servi de base pour inculper M. Moubarak et son ministre de l'Intérieur de l'époque, Habib El-Adli, pour le meurtre de manifestants lors de la révolte, a-t-il ajouté.