C'est à un véritable appel du cœur lancé par l'association El-Badissia qu'ont répondu, avant-hier en fin d'après-midi, les plus fervents membres de la famille mouloudéenne qui se sont réunis en “session extraordinaire” à El-Hamri, plus précisément à la cafétéria de la piscine “Gallia”, pour débattre et trouver des solutions urgentes à même de sortir, dans les plus brefs délais, le MCO du bourbier dans lequel il s'est enlisé. Plaçant cette journée et cette réunion de travail sous le signe du “deuil et de la réconciliation” comme l'a si bien expliqué le président de ladite association, Nouba en l'occurrence, les différents intervenants, respectivement Kaddour Naïr, Missoum Houari et autre Mohamed Fréha mettront en relief l'actuelle situation conflictuelle qui a entraîné le MCO là où l'on sait, avec en prime, une raclée sur la scène internationale qui n'honore en rien le sport-roi oranais en particulier et algérien en général. C'est ainsi que Nouba ouvrira les hostilités en affirmant à l'assistance que “le MCO est actuellement entre les mains d'étrangers”. “Ne comptez surtout pas sur les autorités locales pour sauver le Mouloudia. C'est à nous que revient le devoir de sauver notre club !” dira-t-il. Le ton est donné. Présent au même titre que les anciens joueurs, entraîneurs et dirigeants dont nous citerons hadj Beddiar, Hadj Draoua et Chergui, Kacem Eliman est allé, comme à son habitude, droit au but. “En dépit d'avoir été élu par une assemblée générale légale et avoir eu l'aval et la bénédiction de toutes les structures concernées, on a gelé mes activités comme tout le monde le sait pour laisser place au directoire mis en place par la wilaya et la DJS. Mais là, l'heure est vraiment très grave et le temps presse. Le MCO est en danger, car si par malheur on perdait les deux prochains matchs, il n'y aura plus rien à réparer ou à soigner. Ce serait vraiment catastrophique”, expliquera Eliman avant d'ajouter : “c'est donc dans l'intérêt suprême du MCO que toutes les parties ont fini par mettre de côté leurs différends. On s'est tous réunis et on a convenu de mettre la main dans la main, d'unir nos efforts pour dépasser ensemble cette crise. Nous étions, certes, divisés, mais nous, les Hamraoua, savons mettre de côté nos conflits lorsqu'il s'agit de la survie de notre Mouloudia. C'est, d'ailleurs, ce que pense Youcef Djebbari qui m'a appelé en m'assurant qu'il fallait absolument agir, et que le temps n'est ni aux conflits ni aux rancunes, mais au travail.” Fréha : “Elimam est l'homme de la situation” Il a été de fait convenu “d'interpeller le wali et de lui demander de mettre fin à la mission du directoire et à réhabiliter Kacem Elimam dans ses droits étant donné qu'il est le président élu”. “Nous n'aurions jamais bougé si nous savions que ce directoire était capable de régler cette crise. Mais, maintenant que le club est en danger réel, nous ne resterons guère les bras croisés. C'est ainsi qu'une mini-commission composée de Khaled Belarbi, président du directoire et de Fréha Mohamed, président du comité des sages, est investie d'une mission bien spéciale et très importante, à savoir prendre attache avec le wali et lui expliquer le bien fondé de notre démarche”, renchérira Elimam. Le frère du célèbre Abdelkader Fréha, Mohamed en l'occurrence, a pour sa part été très clair. “Elimam, de par son vécu, son expérience et sa capacité à réunir de nouveau l'équipe, est le seul qui puisse sauver ce club. Il est l'homme de la situation. C'est dans cette optique que nous irons, Belarbi et moi-même, à la rencontre du wali. Certains ont voulu tenir une AG élective avant novembre, je leur ai expliqué que c'était impossible et qu'il était quasi impossible également de trouver un président à l'heure actuelle et surtout dans ces conditions. C'est pour cela qu'il faudra laisser Elimam réunir l'équipe, la sortir de cette crise, puis on aura toute la latitude de provoquer une AGE. Il faudra, cependant, que le wali soit d'accord. Ce n'est pas si sûr, car il existe les manipulations qui risquent de fausser nos calculs”, affirmera, en substance, l'ex-moudjahid et frère de feu Fréha Benyoucef. Décidés, apparemment, à aller jusqu'au bout de leur démarche et de leurs convictions, les hamraoua présents, dont faisait partie l'ex-manager général Abdelkader Benabbou, iront même jusqu'à menacer de tenir un sit-in au cas où cette situation n'est pas réglée avant le départ, jeudi, pour Annaba. “Il faut qu'on nous rétablisse dans nos droits, en permettant à Elimam d'exercer de nouveau en tant que président le plus tôt possible, afin qu'il réunisse de nouveau le groupe de joueurs, que le staff technique composé de Revelli et Belatoui a divisés. Ces deux derniers seront, d'ailleurs, mis en congé pour un certain temps. Faute de quoi, nous observerons un sit-in devant la DJS. Et si jamais dépassement ou affrontement il y aura, que ceux qui s'obstinent à nous priver de nos droits assument les conséquences”, ont-ils menacé d'un ton sec, et Kacem Elimam et la majorité des présents. A. Karim 500 millions renflouent les caisses du club Les caisses du club phare d'El-Bahia viennent d'être renflouées par un pactole de 500 millions de centimes alloués par la wilaya d'Oran. Cette somme sera versée directement aux impôts qui ont réclamé dernièrement au MCO plus de 1 milliard de centimes de dettes, nous a-t-on fait savoir. Côté terrain, la reprise des entraînements sous la houlette du duo Belatoui-Revelli se fera cet après-midi à 15h au complexe sportif des Castors. A. K.