Les habitants des chalets du site Amirouche de Réghaïa ont procédé durant toute la journée de jeudi à la fermeture de l'axe routier de la zone industrielle Réghaïa-Rouiba pour dénoncer leur exclusion de l'opération relogement. Toute la ville de Réghaïa était paralysée par ce mouvement de protestation où des dizaines de jeunes déchaînés et en colère ont barricadé la route à l'entrée ouest de Réghaïa, à l'aide de troncs d'arbre, de pierres et de pneus brûlés pour contester leur exclusion de l'opération du relogement. Ils ont exigé la présence des hauts responsables de la wilaya d'Alger pour avoir des assurances quant à leur relogement. “Nous avons ras-le-bol des promesses non tenues et les atermoiements des pouvoirs publics. Nous n'ouvrirons pas la route jusqu'à satisfactions de nos revendications”, nous ont-ils déclaré. Selon nos sources, c'est la rumeur qui a circulé dernièrement à Réghaïa, faisant état que les occupants des chalets Amirouche ne remplissaient pas les conditions requises pour bénéficier de logements, qui a poussé ces citoyens à sortir dans la rue. “Nous sommes les éternels oubliés, ils nous ont abandonnés dans ces chalets vétustes et invivables. Ils ont relogé tout récemment les habitants des chalets du site Bouraâda de Réghaïa. Nous craignons que nous soyons oubliés dans ces maudits chalets”, redoutent ces citoyens. Il a fallu l'arrivée en force des services de sécurité, lesquels ont tenté pacifiquement à calmer les esprits et éviter tout débordement de la situation. Ce n'est qu'à une heure tardive de la journée que la route a été rouverte à la circulation. L'arrivée des responsables locaux et ceux de la wilaya d'Alger a baissé la tension. Il faut noter que les seuls pénalisés de cette manifestation étaient les milliers d'automobilistes qui étaient contraints à rebrousser chemin et emprunter des raccourcis infernaux ainsi que les travailleurs de la zone industrielle Réghaïa-Rouiba qui ont vécu un calvaire pour rejoindre leur domicile.