Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour l'Algérie. Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié hier à l'occasion de la tenue prochaine de ses assemblées annuelles conjointement avec la Banque mondiale, le FMI prévoit pour l'Algérie une croissance du produit intérieur brut de 2,9% en 2011. Au mois d'avril dernier, le FMI tablait sur une croissance de 3,6%. Le FMI projette un taux de croissance de 3,3% en 2012. L'institution de Bretton Woods prédit un taux d'inflation de 3,9% en 2011 et de 4,3% en 2012. En matière d'emploi, les prévisions du FMI sont bonnes. Le Fonds pronostique une baisse du taux de chômage qui devrait passer de 10% en 2010 à 9,8% en 2011, pour atteindre 9,5% en 2012. Quant à la balance des comptes courants du pays, elle resterait positive avec 13,7% du PIB en 2011 et 10,9 % en 2012, contre 7,9% en 2010. Le FMI souligne que par rapport à l'édition des perspectives de l'économie mondiale d'avril dernier, la reprise économique est devenue beaucoup plus incertaine. L'économie mondiale souffre de la confluence de deux courants d'évolution défavorables. Dans le monde arabe, les révoltes qui secouent depuis le début de l'année ces pays assombrissent leurs perspectives de croissance, surtout pour ceux qui importent leur pétrole, estime le FMI. Si la situation des pays exportateurs de pétrole est bonne, “les perspectives pour les pays importateurs de pétrole sont beaucoup plus mitigées, notamment pour l'égypte, la Syrie et la Tunisie”. La situation est particulièrement critique pour la Syrie qui va enregistrer un recul de son produit intérieur brut (PIB) réel de -2% en 2011 alors qu'il avait progressé de +3,2% en 2010. Il ne devrait rebondir qu'à +1,5% en 2012. Le FMI prévoit une croissance nulle en Tunisie cette année avec une hausse du taux de chômage qui passe 13% en 2010 à 14,7% en 2011. En égypte, la croissance va également chuter, passant de 5,1% en 2010 à 1,2 seulement en 2011. Seul le Maroc parvient à tirer son épingle du jeu avec une croissance attendue de +4,6% cette année et de même ampleur pour 2012 avec une baisse du taux de chômage.