Pour lui chaque pays doit vivre son expérience politique en fonction de son histoire et de sa société et choisir ses modèles de fonctionnement de l'Etat. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a mis en garde jeudi contre des tentatives de déstabilisation ciblant notre pays sans pour autant préciser son propos. Intervenant à l'occasion de l'ouverture des travaux de l'université d'été de son parti organisée à la mutuelle de construction de Zéralda, Belkhadem a exhorté ses troupes “à créer un environnement favorable aux réformes et contrecarrer les projets de ceux qui veulent faire revenir l'Algérie aux années de sang et de destruction”. “Je ne suis pas dupe de ce qui se trame derrière le rideau pour la région”, dit-il devant les élus locaux (APC, APW) de son parti sans de plus amples précisions. Plus loin, le patron du FLN qui fustigera “les rumeurs à propos d'une prétendue révolution le 17 septembre”, expliquera que les concepts concernant la région ont changés : “Actuellement on parle de révolutions produits clé en main.” Selon Belkhadem, “il faut bien réfléchir comment maintenir le pays dans son unité et permettre la création de richesses par nos propres moyens pour qu'on ne soit pas menacé par ceux qui nous convoitent”. Le SG du FLN qui indiquera que chaque pays a ses propres choix et conceptions en matière de l'édification d'un Etat et a son propre mode de gouvernance, lancera qu' “il n'y a pas de démocratie par la guerre, et pas de démocratie aéroportée”. Plus précis, le patron de la formation majoritaire a tenu à préciser au terme de son discours inaugural à la rencontre son refus à l'ingérence étrangère : “Je ne laisserai pas cette occasion passer sans parler de la colonisation. Nous affirmons encore une fois notre refus à toute ingérence étrangère,” dit-il avant d'évoquer de suite son soutien à la cause palestinienne. “La décentralisation dans la perspective des réformes politiques” est le thème retenu pour l'université d'été du FLN. Pour expliquer la raison du choix de cette thématique, Belkhadem a noté que “ce dossier était en tête des questions majeures en cette conjoncture caractérisée par une volonté de saut qualitatif dans la gestion des l'Etat et dans la relation entre le citoyen et le pouvoir”. Un Etat jacobin, régalien et centralisateur Belkhadem a précisé que son parti a tenu à organiser cet évènement politique directement après l'adoption par le Parlement du code de la commune et l'approbation par le Conseil des ministres du code de la wilaya soumis actuellement au Parlement. À ce propos, le patron du parti évoquera l'impératif d'une décentralisation “car nous avons hérité d'un “Etat jacobin, centralisé et régalien”. Selon lui, la décentralisation peut être mise en œuvre à travers trois axes : la technique, la gestion managériale ainsi que le politique. À propos du politique, l'intervenant a noté que l'enjeu politique se décline à travers la capacité de l'institution électorale à dégager des représentants légitimes et responsables. Pour M. Belkhadem “le moment est venu pour tirer les enseignements et que plusieurs données et éléments ayant présidé à la formulation de modes de gestion et de gouvernance sont devenus obsolètes tant sur le plan quantitatif que qualitatif”. L'université d'été du FLN s'est poursuivie par l'animation de conférences par des enseignants universitaires qui ont porté notamment sur “l'architecture” de la démocratie en Algérie à travers la décentralisation et les perspectives des réformes politiques, “la décentralisation et le pouvoir de gestion des affaires locales”, “la décentralisation et les exigences de la bonne gouvernance” outre l'organisation de tables rondes sur “les instances et autres outils de décentralisation” et “les développements politiques et sécuritaires dans le voisinage géographique immédiat et lointain”.