“L'accord de principe est annoncé dans le communiqué de la tripartite. Il y aura une solution, à court terme, pour l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités”, a indiqué le directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, Djaouad Bourkaïb, sur les ondes de la radio Chaîne III. La Fédération nationale des travailleurs retraités avait souhaité une augmentation de 40% et une exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG) pour les pensions de moins de 40 000 DA. Mais après un débat “houleux” au sein de la tripartite, tout en se déclarant solidaire des retraités et soucieux de ne pas mettre en danger les équilibres de la Caisse nationale des retraites ainsi que ceux du budget de l'Etat, le gouvernement a déclaré qu'il veillera à dégager une solution raisonnable et appropriée à cette question. En outre, la tripartite a convenu de confier à un groupe de travail l'examen des possibilités d'augmenter le taux de cotisation de la branche retraite pour assurer à la caisse les recettes supplémentaires nécessaires à la prise en charge durable de ses obligations envers les retraités. Pour le directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, “le principe d'une revalorisation des retraites est accordé”. Il s'agit maintenant, a-t-il, expliqué, “de voir les meilleures solutions qui tiennent compte des équilibres du système national de retraite pour le préserver, de l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités, mais aussi du budget de l'Etat qui met beaucoup d'argent dans le cadre de la dépense de la solidarité nationale”. C'est une équation qui est en train d'être résolue, a-t-il précisé, annonçant qu'“il y aura dans un proche avenir, comme cela a été dit dans le communiqué (de la tripartite, ndlr), une solution appropriée pour, encore, améliorer davantage le pouvoir d'achat des retraités”. M. Djaouad Bourkaïb estime que des décisions importantes ont été prises lors de la dernière tripartite, soulignant, également, la répercussion de l'augmentation du SNMG à 18 000 DA sur les petites pensions. Plus de 800 000 personnes vont en bénéficier. Le SNMG à 18 000 DA équivaut à une augmentation des pensions minimums de 11 250 à 13 500 DA. “172 milliards de dinars, c'est ce que payera l'Etat, annuellement, en dépenses de solidarité en faveur des retraites”, a estimé M. Bourkaïb. À une question : pourquoi le gouvernement a refusé la revendication d'exonération de l'IRG sur les pensions de moins de 40 000 DA ? le directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail a indiqué qu'en matière d'IRG, deux décisions ont été déjà prises en faveur des retraités. “En 2008, le seuil d'exonération a été relevé de 15 000 à 20 000 DA. De 20 000 à 40 000 DA, il y a eu des abattements allant de10 à 80%”, a-t-il précisé. M. Bourkaïb indique que lors de la réunion tripartite, des discussions ont été engagées pour trouver des sources afin d'alimenter la Caisse des retraites, pour garantir et consolider son équilibre. Selon certaines sources, le patronat avait refusé la proposition du gouvernement d'augmenter les charges patronales de 1%. “Des hypothèses vont être examinées. Il y aura une décision finale d'une revalorisation exceptionnelle de la part du gouvernement, en plus d'une revalorisation annuelle, qui, de toute façon, interviendra au mois de mars prochain”, a annoncé M. Bourkaïb. Le directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail explique que le Fonds de réserves a été mis en place pour sécuriser le système de retraite à long terme, dans un contexte de transition démographique, de vieillissement de la population et d'allongement de l'espérance de vie. L'Etat, sur décision du président de la République, a décidé, en 2006, la création d'un Fonds national de réserves des retraites doté de 2% des revenus de la fiscalité pétrolière. Cette part de fiscalité pétrolière sera portée à 3% à partir de 2012. Le fonds de réserves de retraite a cumulé, à juin dernier, 146 milliards de dinars.