Les cheminots ont observé, hier, une journée de grève. Aucun train des lignes Thénia-Boumerdès-Alger à l'est et El-Affroun-Blida-Alger à l'ouest de la capitale n'a circulé durant cette journée, suite à ce débrayage imprévu des chefs de train et des aiguilleurs de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF). Selon un membre de la Fédération des travailleurs de la SNTF, qui regrette le caractère “anarchique” de ce débrayage, “cette action a pour but d'attirer l'attention de l'administration et des pouvoirs publics. Car jusqu'à aujourd'hui, nous sommes toujours lésés par rapport à la nouvelle grille des salaires dénommée Indefoc. De plus, nous n'avons pas bénéficié de l'effet rétroactif après l'augmentation décidée en 2009”. Les grévistes réclament le passage de l'échelon 12 à 13, une prime de responsabilité pour les employés qui occupent des postes de responsabilité au-dessus de leurs grades, une révision du calcul des heures supplémentaires et l'augmentation d'un échelon pour ceux qui totalisent 30 ans de service. Suite à ce coup de force, l'administration a tenu une réunion avec les cadres syndicaux qui a abouti au gel du mouvement. Par ailleurs, la direction de la SNTF a promis aux protestataires de répondre favorablement aux revendications qui concernent la prime de responsabilité. Pour ce qui est de l'effet rétroactif, l'administration demande un délai de 10 jours, chose accordée par les grévistes. Les cheminots ne sont pas à leur premier débrayage. L'année passée, ils avaient bloqué les gares une dizaine de jours.