La grogne est toujours de mise dans le secteur éducatif. Les corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation à Béjaïa ne comptent pas baisser les bras. La preuve à l'issue de la réunion du conseil, élargi aux délégués des établissements et tenue le 16 octobre dernier, il a été décidé d'une grève de trois jours, les 24, 25 et 26 octobre. Cette deuxième action, qui survient après celle initiée le 12 octobre, sera ponctuée d'un rassemblement des délégués devant le ministère de l'Education nationale. Leur première action, qui n'a manifestement pas été suivie d'effet, visait à secouer la centrale syndicale UGTA à laquelle la section de wilaya est affiliée, d'où le sit-in observé devant le siège de l'union de wilaya de l'UGTA. Le mouvement des corps communs et des ouvriers professionnels protestation vise leur intégration dans le statut de l'éducation. D'où les dénonciations énergiques “des résultats issus des négociations entre les représentants de la FNTE et le ministère de tutelle, tenues le 6 octobre dernier à Alger”. Cette catégorie de personnel s'estime victime d'une marginalisation de la part de ceux, qui sont censés les défendre, d'où la stigmatisation de leurs camarades de la FNTE qui les a, semble-t-il, “exclus” des rounds de négociations avec les représentants du ministère de l'Education nationale. “Nous tenons à dénoncer vigoureusement les meneurs de ces négociations qui nous ont marginalisés et méprisés, en nous excluant de toutes les augmentations et autres acquis dont ont bénéficié les autres corps. Il s'agit là d'un mépris pur et simple envers une catégorie de travailleurs à faible revenus qui pourtant fait partie intégrante de la famille éducative”, lit-on dans leur précédente déclaration. C'est donc pour cette raison que les délégués des corps communs et ouvriers professionnels ont décidé de se passer de leurs relais objectifs et de négocier directement avec la tutelle. On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Au risque d'atomiser davantage une famille de l'éducation surreprésentée. “Juste après la grève, le Conseil, élargi aux délégués, se réunira le 30 octobre pour une évaluation de la grève. Si aucune évolution n'intervient dans le sens de la prise en charge de nos revendications, on va radicaliser notre mouvement”, ont mis en garde les délégués syndicaux, qui se sont présentés dernièrement au bureau. M. Ouyougoute