Résumé : Nawel tente par tous les moyens de convaincre Hakima. Le passé est derrière elle, et l'avenir lui sourit. Mais cette dernière n'en démord pas…Elle est persuadée que la proposition de Faouzi ne tient qu'a à un fil car sa famille s'opposera à coup sûr dès qu'elle connaîtra tous les détails sur elle. Faouzi faisait les grands pas dans le salon où sa mère venait deservir le dîner. - Maman…Maman…Je t'en prie écoute–moi..Comprends donc les choses. - Que veux-tu que je comprenne… ? Que tu veux épouser une fille sans racines… ? Qui est cette fille.. ? Qui sont ses parents…. ? N'est-elle pas le fruit d'un péché… ? Tu veux donc ramener le péché sous mon toit…. ? - Maman, avant tout, il faut que tu saches que Hakima est une fille formidable, elle est intelligente, cultivée, et bien éduquée….Elle a un comportement irréprochable. - Bien sûr…Elle sort d'une institution publique, l'interrompt sa mère d'un air ironique….Que pourrait être une fille élevée dans un orphelinat… ? D'ailleurs où habite t-elle ? - À la cité universitaire. - Ah…Ah..Ah… Tu veux donc que j'aille demander sa main à la cité universitaire…Je vais m'adresser à qui ? À l'administration de la cité, ou vais-je devoir m'adresser à l'orphelinat ? Faouzi lève une main suppliante : S'il te plaît mère, s'il te plaît cesse de te moquer de moi….Je ne fais que te parler d'une fille qui ne voulait pas me donner sa réponse avant que je t'en parle.. Tu vois, elle est si susceptible qu'elle a peur de choquer les autres. La vieille femme se saisit d'un éventail, et se met à s'éventer : - J'aimerais bien te croire mon fils. Mais il se trouve que j'ai déjà pris les devants pour toi. - Quoi… ? Que veux-tu dire par là… ? - Tu as oublié donc notre dernière conversation au sujet de Zohra ? - Zohra ? - Oui Zohra ta cousine …. Vous avez été élevés ensemble et vous vous connaissez bien…. Zohra est une fille bien comme il faut et elle a des doigts d'or. Elle est un cordon-bleu et sait tenir parfaitement une maison. Que te faut-il de plus et où trouveras-tu mieux que ta cousine ? Faouzi demeure interdit. Il se pince….Non, il ne rêvait pas… Il était devant sa mère, qui lui parlait de sa cousine Zohra….Un nom qui le faisait sursauter à chaque fois qu'il l'entendait. Il s'approche de sa mère, et lui prend l'éventail des mains : - Tu veux faire mon malheur, maman.. ? Sa mère lui caresse les cheveux : - Je veux plutôt t'empêcher de faire ton malheur…Pourquoi choisis-tu une fille sans famille, alors que Zohra n'attend qu'un signe de toi ? - Mais tu n'y penses pas maman…Je ne pourrais jamais imaginer cette fille comme mon épouse…D'ailleurs, on se déteste mutuellement …Tu oublies donc nos disputes.. ? - Cela n'a plus rien à voir….Vous êtes tous les deux adultes aujourd'hui….Les querelles font partie du passé…Zohra s'est assagie et toi aussi….( Elle sourit). D'ailleurs je lui en ai déjà touché un mot et elle n'attend plus qu'un signe de toi. Faouzi jette l'éventail et se relève promptement : - Je vois que tu as déjà tout manigancé….Tu veux me voir lié à Zohra, une infirme…Elle boite et elle a un bec de lièvre, et ….des….(Il fait un signe sur sa tête) des cheveux qui poussent comme un palmier….Elle est inculte…Elle ne sait pas compter jusqu'à dix…et... Sa mère l'interrompt : - Cesse de dire des méchancetés sur ma nièce….La beauté physique n'est pas tout chez une femme, et puis même si elle est laide, elle n'a pas eu à choisir son destin. - Hakima non plus, lance Faouzi d'une voix forte. Irritée, sa mère se lève : - Tu veux que je te dise mon fils : Elle ôte son foulard et tire sur ses cheveux : - Tant que je suis de ce monde, et tant qu'il me restera un seul cheveu sur la tête, je jure devant Dieu tout puissant, que cette fille sans origines, que tu veux ramener de la rue sous mon toit, ne sera jamais des nôtres… Tu veux donc me ridiculiser devant la famille et nos ennemis… ? Ton pauvre père doit se retourner dans sa tombe. Où est passée donc ta fierté Faouzi…. ? Cette fille t'a déjà anéanti. Elle veut te mettre le grappin dessus…Bien sûr où trouvera-t-elle meilleur parti…Une fille de rue comme elle… ? Alors écoute-moi bien : Où tu consentiras à épouser ta cousine Zohra, où tu n'es plus mon fils. À ce moment précis, Zohra entre au salon. Elle s'assoit près de sa tante et se serre contre elle, puis elle ébauche un sourire et fait un clin d'œil à Faouzi. Ce dernier rouge comme une pivoine, s'empresse de quitter les lieux. Il se dirige vers sa chambre et s'enferme à double tour. Des larmes de déception et d'amertume coulaient sur ses joues. Il comprenait enfin la détresse de Hakima, sa souffrance, et le mal être des amoureux incompris. Demain, il en rediscutera longuement avec Hamid. Il n'abandonnera jamais Hakima, même au prix de sa propre vie. (À suivre) Y. H. fleure 24-10-2011 20:30 dady 24-10-2011 19:57 vital 24-10-2011 19:51