La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, rend hommage depuis hier, à Cheikh Arab Bouizgarene. Bercé par la musique depuis sa tendre enfance, le fils de Djemaa Saharidj, dans la commune de Mekla, s'est frotté dès son jeune âge à l'un des grands maîtres de la chanson chaâbi, El- Hadj Mohamed El-Anka, comme en témoigne son frère Da Amer Bouizegarène. “Mon frère fera la rencontre de cet illustre maître du chaâbi, Mohamed El-Hadj El-Anka dans notre village où il avait animé une soirée artistique. Arab était à peine âgé de 20 ans à l'époque. Une semaine après, il ira voir le maître à Alger, au cœur et à la capitale du chaâbi, et je crois que c'est à partir de là, que mon frère s'est lancé dans la chanson”. Hier, une exposition de photos était organisée au niveau de la salle des expositions, suivie d'une conférence animée par Abdenour Abdeslam sous le thème “Cheikh Arab Bouizegarene, la vie et l'œuvre”. Aujourd'hui, les organisateurs ont prévu un gala artistique avec la participation de figures bien connues de la chanson algérienne, et des témoignages sur la vie et l'œuvre de l'artiste. Née le 27 mai 1927, cheikh Arab Bouizegarène est issu d'une famille modeste. Après la seconde guerre mondiale, il émigre en France où il découvre la vie des immigrés dans leur voyage de subsistance. Une vie d'exile chantée dans ses chansons, dont l'une est d'ailleurs reprise par Ali Amrane, intitulée A yemma fkiyi rrekva. K. Tighilt