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“DOUNIA” DE FATIMA BAKHAI
Histoire, amour et rébellion
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2011

1829, l'Algérie est encore sous la domination turque, avant de connaître un autre colonialisme, celui des Français en 1830. Dans ce roman, paru aux éditions Alpha, Fatima Bakhaï plante le décor dès les premières pages, pour situer le lecteur.
On est dans l'Ouest algérien, plus précisément dans la vallée de Misserghin, dans l'Oranie. L'histoire a pour personnage principal Dounia, la fille de si Tayeb un riche commerçant, appartenant à la tribu des Zemalas. Orpheline de mère, Dounia, une belle fille de 16-17 ans – dont le charme ne laisse pas insensible – a été élevée par une nourrice, Mâ Lalia, qui a été pour elle plus qu'une mère de substitution.
La jeune fille est le centre l'univers de sa famille. Son père malgré son aspect autoritaire et sévère, fond dès qu'il voit sa fille. Il en est de même pour la nourrice qui n'a d'yeux que pour elle, prête à donner sa vie pour sa protégée.
Composé de deux parties, le roman est une succession de faits et d'intrigues.
La première partie est en fait une mise en espace, voire un descriptif pointu, où le détail est très présent. En effet, l'auteure y dresse un tableau fort intéressant de la vie et du quotidien des Algériens à cette époque, un an avant l'invasion française de l'Algérie.
Le lecteur suivra, dans cette partie l'évolution du personnage principal. Il y découvre une jeune femme passionnée, tendre, aimante, rêveuse, mais également ambitieuse. Malgré son jeune âge, Dounia a reçu une instruction solide : elle a fréquenté la médersa. “Elle y avait appris la lecture, l'écriture, le calcul, la géographie l'histoire, la poésie, un peu de droit, quand les jeunes filles de son âge, pour la plupart, lisaient tout juste quelques versets du Coran !” (page 19).
Tout au long de cette partie, la vie de cette jeune fille est décrite au moindre détail. L'auteure, mot après mot, ligne après ligne, fait évoluer son héroïne, au point où le lecteur a cette impression de tout connaître d'elle. Il découvre les liens forts qui la lient à son père.
Il partage tout avec elle, ses joies et ses peines. Il est triste que le père de Dounia convole en secondes noces. Il est entièrement d'accord que cette dernière voue une admiration quasi aveugle à Lalla Badra, la première épouse du Bey Hassan (qui a cassé les tabous n'ayant cure des traditions et des convenances : elle monte à cheval et porte un pistolet) au point où elle rêve de lui ressembler.
Il est heureux quand la princesse invite la jeune fille à son palais… Devenu personnage pivot du roman, car introduite dans “la cours du bey”, Dounia intercèdera en faveur de Mustapha El- Koulougi, un ami à son père, pour qu'il puisse construire un hôpital…
Quant à la seconde partie, elle débute avec le débarquement des Français, en 1830. Des intrigues, des déchirements, des départs précipités, des fuites. Toute la famille quitte la terre natale, Misserghin, pour s'installer à Oran. C'est également une histoire d'amour qui voit le jour. L'ennemi qui succombe aux charmes de la belle Dounia. Il est séduit par son tempérament, son caractère…
Passionnant, le roman est une évasion livresque. Bien que l'histoire soit romancée, il n'en demeure pas moins qu'elle est truffée de repères historiques.
À travers ce roman, Fatima Bakhaï revisite l'histoire de l'Algérie en général, et de sa région en particulier. Une écriture aérienne, captivante, elle arrive avec des mots simples à reconstituer un passé que beaucoup ne connaissent pas ou du moins juste les grandes lignes. Sans tournures détournées ou rocambolesques, ni fioritures, ce roman renseigne beaucoup sur le passé historique de l'Algérie. Pour rappel “Dounia” est parue la première fois en 1995 aux éditions l'Harmattan, Paris.
Amine IDJER
“Dounia” de Fatéma Bakhaï, roman,
éditions Alpha, Alger, 2011, 286 pages. Prix public : 800 DA.


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