Des centaines d'ingénieurs contrôleurs et employés permanents dans les différentes agences de l'Organisme national de contrôle technique de constructions de l'Est (CTC-Est), présent dans 18 wilayas et dont le siège social est basé à Constantine, observent depuis hier un mouvement de grève illimité. Selon les ingénieurs qui ont pris attache avec notre bureau, ce débrayage qui intervient à quelques jours de la fête de l'Aïd est une première dans les annales de l'entreprise. En effet, l'administration, qui a mis fin au contrat du secrétaire général du syndicat d'entreprise, a poussé les choses au pourrissement, selon les protestataires qui, par ailleurs, remettent en cause la précarité des postes d'emploi. Ainsi, ils revendiquent la permanisation de tous les travailleurs de l'organisme. “Après des années de loyaux services au sein de cet organisme, vous pouvez être remerciés sans préavis. Est-ce possible ?”, dira un ingénieur contrôleur de Sétif. Et de renchérir : “C'est le cas de notre secrétaire général du syndicat de l'entreprise dont le contrat a expiré dernièrement. Après 28 ans de service, il est “viré”. Nous demandons au ministre de tutelle d'intervenir afin de mettre fin à cette mesure qualifiée par les travailleurs de sanction qui ne dit pas son nom. Nous exigeons l'ouverture des portes du dialogue et la réintégration de notre collègue dans les plus brefs délais.” Il faut noter que les travailleurs grévistes, dans un communiqué daté du 27 octobre dernier, dénoncent l'attitude du premier responsable de l'organisme employeur qui leur a interdit de tenir une réunion au sein de la salle de conférences de la direction. “Des instructions ont été données pour ne pas ouvrir le bureau de la section syndicale et les représentants des travailleurs, venus de plusieurs wilayas de l'est du pays ont été obligés de se réunir à l'extérieur de l'enceinte de l'entreprise. Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix. Nous interpellons le premier responsable du secteur pour intervenir et mettre fin à cette situation de déliquescence”, lit-on enfin dans leur déclaration. Faouzi SENOUSSAOUI NAVIL 03-11-2011 15:03