Cinq personnes, dont un Algérien, sont décédées aux mains de la police française sans que la lumière soit faite à ce jour sur les circonstances ayant entraîné leur mort, déplore l'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International France. Dans une lettre ouverte adressée aux ministres français de l'Intérieur et de la Justice, l'organisation demande que des enquêtes “impartiales et exhaustives” soient menées dans les meilleurs délais. Cette lettre est cosignée par les présidents d'Amnesty International des cinq pays dont sont originaires les victimes. Dans un rapport publié en même temps que sa lettre ouverte, Amnesty International souligne que les familles des personnes mortes aux mains de la police “attendent que justice soit faite”. Selon l'organisation, Abou Bakari Tandia, Malien de 38 ans, Lamine Dieng, Français d'origine sénégalaise de 25 ans, Abdelhakim Ajimi, Tunisien de 22 ans, Ali Ziri, Algérien de 69 ans, et Mohamed Boukrourou, Marocain de 41 ans, sont tous morts au cours d'interpellations qui ont mal tourné.