Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé hier que l'Algérie avait accepté de participer à une discussion “exploratoire”, avec l'Union européenne, sur la Politique européenne de voisinage (PEV). “L'Algérie a accepté d'entrer en discussion exploratoire (sur la politique européenne de voisinage avec l'UE). L'objectif est d'aller in fine à une PEV, mais la décision sera prise au terme de ces discussions”, a déclaré à l'APS M. Medelci, soulignant qu'il ne peut pas préjuger des résultats finaux. “La PEV a connu une évaluation de la part des Européens, eux-mêmes, au cours de ces derniers mois et ils ont associé l'Algérie, qui ne fait pas partie de cette politique de voisinage, à cette évaluation”, a-t-il ajouté. Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, “nous sommes en phase d'une PEV rénovée”. Une PEV qui a les mêmes objectifs mais qui, a-t-il relevé, “ne les appliquent de même manière standardisée à l'ensemble des pays”. Cette nouvelle vision “fait donc l'effort de se mettre au niveau de chacun des pays pour discuter d'une feuille de route entre le pays (concerné) et l'Union européenne et donner un contenu spécifique à la politique européenne de voisinage pour chacun des pays”, a-t-il expliqué. M. Medelci avait déclaré, le 7 décembre dernier à Paris, devant des députés français qu'il avait participé aux travaux d'évaluation de la PEV en tant qu'observateur et a constaté que les Européens s'étaient donné un nouveau concept de la PEV qui permet de chacun des pays, en direction de l'UE, de bâtir un programme qui s'adapte à ses besoins. Signataire d'un accord d'association avec l'UE en 2002, l'Algérie n'a pas adhéré à la PEV, la jugeant “contraignante”, notamment en matière de politique intérieure des pays voulant y souscrire et sur le chapitre de la libre circulation des personnes. La PEV concerne 16 pays dont des voisins de l'Algérie (Tunisie et le Maroc). R. N./APS