Résumé : Karim hurle sur Donya pour qu'elle ose poser cette fameuse question à son cœur, elle refuse découragée. Il prend sa main, la pose sur son cœur et lui avoue son amour et enfin lui demande de l'épouser. Celle-ci perturbée ne sait quoi répondre, et quand il la taquine tendrement elle accepte malicieusement et avoue l'aimer depuis toujours. Tout le monde est euphorique. Ryma sort de sa chambre, et en voyant son fiancé courir pour la voir, elle lui claque la porte au nez, et lui demande ce qu'il faisait encore chez eux… -Je veux te voir, insiste mon frère aîné. - Non, après le mariage ! - Alors je vais t'épouser demain ! - Non ! Je ne suis pas prête ! - Sors que je te parle ou je t'enlève demain. Obligée, elle sort et est agressée littéralement par les interrogations de mon frère très jaloux, car ma cousine est médecin, et elle rencontrait beaucoup de gens dans son travail. La nuit s'achève, en cette exhortation qui libéra enfin mon cœur. Et c'est ainsi que j'ai épousé Donya, l'amour de ma vie, en un somptueux double mariage : mon frère et moi nous liant avec les deux filles “Arfawil”. Aujourd'hui, j'ai arrêté le métier d'acteur et suis devenu scénariste, je travaille à la maison, dans le quartier qui m'a vu pousser. Avec ma femme, on reste dans la cuisine à ressasser notre passé oublié, et je l'interroge : chérie, quand est-ce que tu as su que tu m'aimais pour la première fois ? Donya en posant le café qu'elle avait préparé sur cette table ornée des pâtisseries qui ne manquent pas de rappeler Hadja Sadia, m'avoue en prenant place à mes côtés : tu te souviens quand mon cousin du côté de mon père voulait que je joue avec lui de force et qu'il m'agrippait par le bras si fort que je pleurais ? - Oui ! Je m'en souviens ! Je suis venu vers lui, l'ai poussé et lui ai crié de te laisser, je lui ai dit de ne pas te toucher. - Oui… mais tu as aussi divulgué ces mots qui enchaînèrent mon cœur au tien, je me rappelle comme si c'était hier… Il t'a dit : qui es-tu pour la défendre, son cousin ? Et après ? Moi aussi je suis son cousin ! - Ah, je m'en rappelle ! - Oui, tu lui as dit : Donya n'est pas seulement ma cousine, Donya est ma moitié. Elle et moi nous ne faisons qu'un ! Elle m'appartient ! Elle et moi c'est plus fort qu'aucun lien au monde ! - Oui, je peux l'avouer maintenant, j'étais jaloux ! - Oh ! Il ne fallait pas ! Tu sais que c'est toi que j'aime. - Non ! Je veux dire, jaloux de sa force, il m'a bien corrigé ! - Arrête de me taquiner ! Ce souvenir est précieux pour moi ! Déambulant dans la cuisine, mes deux jumelles de six ans : Houda et Sonya, l'une attrape ma main et me murmure : papa, ta main me dit que tu vas m'acheter plein de bonbons ! Quant à mon autre petite blonde, elle pose sa tête sur mon genou et dit : papa ton pied dit que tu vas nous emmener au parc ! -Votre mère vous a appris ce jeu, et je n'ai plus le dernier mot dans cette maison ! Donya sourit et demande que je les emmène se promener. À ce moment, la porte d'entrée claque, le petit Amir de huit ans, entre boudeur, ronchon, s'assoit à table avec nous et révèle : je veux aller dans une école privée. Je l'interroge pourquoi, il répond : les élèves de l'école n'arrêtent pas de dire que mon père est déjanté, mais drôle, et que ma mère est bizarre, et qu'elle leur fait trop peur. - N'écoute pas ce qu'ils disent, dis-je pour le consoler. - Ryma et Khalil sont fous, ils vont souvent en voyage et me laissent avec vous ! - Il ne faut pas dire de méchancetés sur tes parents, le sermonne Donya. - Mes parents me laissent toujours avec vous, alors que je préfèrerais rester chez moi lire des romans policiers. Donya regarde nos filles en haussant les sourcils, ces dernières comprirent le code, et en souriant allèrent attraper chacune le bras de Amir et le tirer chacune de son côté en lui demandant avec emphase : moussaillon, quel est le mot de passe ? Amir crie, ordonne qu'on gronde nos filles, menace d'en référer à son père mon frère, mais au final, il cède à leurs dires en souriant : capitaine, c'est moineau ! Et ainsi je les emmenais tous au parc d'attraction s'amuser, et profiter de cette enfance dont ils ne doivent pas être privés. Tout finit bien dans le meilleur des mondes, à qui sait attendre. Souvenez-vous : ne jugez point les personnes, qui sait ce que leur cœur a à vous dire. Confortez ceux qui sont seuls, qui sait ce qu'ils ont à offrir. N'enfermez point votre âme d'enfant, car au fond, c'est ce qui vous garde innocent. Devenez de bons parents, car le temps saura attester de votre enseignement. Laissez ce moineau s'envoler, moussaillon ne le retenez pas, car votre capitaine est épris de liberté. Et si aimer était une bénédiction… pourquoi se priver… de dénommer son nom ? Ainsi s'achève mon récit, j'espère que les confessions d'un orphelin parleront à votre cœur et ne resteront pas un fugace souvenir. Fin H. B.