Les marchands à la sauvette de fruits et légumes se sont installés dans l'intention de durer à Chaiegh, bourgade dépendant de la commune de Koléa, à la sortie de la ville de Douaouda, sur la bretelle donnant accès à l'autoroute d'Alger, déplorent certains automobilistes et conducteurs de transport, estimant que la création de ce type de marchés informels narguent non seulement les autorités mais gênent en plus la circulation au niveau des tronçons sus-cités. “À Douaouda, l'on ne peut circuler librement à cause des étals installés le long de la route et devant lesquels se garent nombre d'automobilistes appâtés par les prix”, nous déclare Sid-Ali, un citoyen qui se rend souvent à Alger pour affaire. Si pour Douaouda ce type de commerce dure depuis un certain temps déjà, à Chaiegh c'est depuis l'été dernier que ce phénomène a débuté, et les revendeurs qui s'y sont installés ont imité leurs pairs d'El-Communel, bourgade connue sous cette appellation et située à la frontière de la wilaya de Blida. “Les prix pratiqués à Chaiegh sur les étals ne sont pas vraiment concurrenciels par rapport à ceux proposés dans les marchés structurés”, soutient un citoyen, qui déclare ne pas connaître pourquoi ces revendeurs, appartenant de fait au secteur de l'informel, ne sont pas inquiétés par les autorités locales. Un autre soutient que les autorités ferment trop souvent les yeux, surtout depuis les troubles de janvier 2011, et préfèrent ne pas risquer un bras de fer avec ces représentants de l'économie parallèle. “C'est pratiquement la même situation qui a prévalu avant l'érection du marché de Megtaâ Kheira et celui du Communel, une bourgade située entre les villes de Koléa et Oued El-Alleug, et où les commerçants ont boudé les locaux à usage professionnel pour investir dans la vente sur des étals illégaux, de produits de agricoles”, selon un autre. Megtâa Kheira, un lieu-dit constituant un croisement entre la ville de Douaouda et la wilaya de Blida, a bénéficié de l'installation d'un marché de la dinde, en particulier, en bonne et due forme. Le secteur de l'informel, malgré les formules imaginées ou la lutte engagée par l'Etat en matière d'investissement, continue de constituer des sources de revenus de beaucoup de ménages. Mohammed Djamel