La Chambre d'agriculture de Tizi Ouzou et la direction des services agricoles de la wilaya, en collaboration avec l'Office national des terres agricoles, la Badr et la Crma, ont lancé, en fin de semaine, des journées d'information au profit des agriculteurs de la wilaya. Le coup d'envoi a été donné à la Maison de jeunes Arezki-Mansouri de Draâ El-Mizan, avec une réunion de tous les agriculteurs des daïras de Draâ El-Mizan, des Ouadhias, de Boghni et de Tizi Gheniff. Au programme, sont retenues d'autres rencontres similaires à Azazga, Tigzirt et Tizi Ouzou. Ces organismes sont venus avec des exposés sur les démarches à suivre pour obtenir des crédits dans tous les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics, d'une part, et d'autre part, les démarches à suivre pour la régularisation des terres en faveur des agriculteurs. Ainsi, ces derniers ont eu droit à toutes les explications au sujet des lois qui régissent les terres agricoles. Tous les représentants des organismes présents sont intervenus chacun dans son domaine. Un débat riche s'en est suivi. La principale préoccupation de ces fellahs reste le manque de pièces administratives régissant leurs terres, lesquelles leur permettront d'accéder à toutes les facilitations possibles. “Nous n'avons pas de papiers. Personne ne pourra montrer un acte de propriété. Souvent, nos terres sont dans l'indivision et elles sont cadastrées”, s'est élevée une voix. La seconde préoccupation tant soulevée par la plupart, est l'insuffisance de certaines variétés de semences. “Nous payons tout avec beaucoup d'argent. D'ailleurs, nombreux sont les fellahs qui louent leurs terres parce qu'ils sont en banqueroute”, a mentionné dans son intervention un agriculteur de Draa Sachem. Comme troisième préoccupation, ils ont soulevé le problème des actes de concession des ex-EAC (exploitation agricole collective) et des ex-EAI (exploitation agricole individuelle). À ce propos, le responsable de l'Onta leur a montré les voies à suivre pour régulariser ces terres. En dernier lieu, nombreux sont ceux qui ont avoué ne pas avoir bénéficié de la loi signée par le président de la République au sujet de l'effacement des dettes contractées et qu'ils n'ont pas réglées. Il faut dire que cette rencontre a tout de même dissipé des zones d'ombre qui planaient sur le secteur agricole dans la vallée du sud de la wilaya, une vallée à même de satisfaire non seulement la wilaya, mais aussi couvrir d'autres régions en besoins alimentaires, notamment la céréaliculture et les cultures maraîchères. O. Ghilès