Le problème d'alimentation en eau potable commence réellement à inquiéter la population colliote tant que les perturbations se succèdent de semaine en semaine. Après une rupture qui a duré une quinzaine de jours, en octobre dernier, à cause d'une rupture au niveau de l'adduction principale, une deuxième rupture est survenue fin décembre et qui dure à ce jour, privant ainsi tous les quartiers de la commune de Collo d'eau potable, toujours à cause d'une conduite, pourtant nouvellement installée. Signalons que même avec l'apport du barrage de Beni Zid, l'alimentation en eau ne se fait en moyenne que deux heures tous les trois jours, sachant que l'eau servie par les robinets est saumâtre et boudée par les Colliotes qui préfèrent s'abreuver auprès des vendeurs d'eau de source. Pourtant la ville de Collo dispose d'une importante nappe phréatique qui peut assurer à tout Collo une alimentation permanente d'autant qu'elle bénéficie des anciens équipements et des forages qui alimentaient cette région avant la mise en exploitation du barrage. D'ailleurs, l'idée première, telle qu'elle nous a été expliquée par un cadre de l'hydraulique à l'époque, était de préserver ces forages comme palliatifs en cas de gros problèmes de ruptures du barrage, du genre de ceux que nous vivons actuellement. Mais au vu du grand nombre de ruptures et de longues périodes sans eau comme la durée de cette dernière, cette idée est repoussée aux calendes grecques au grand dam de cette population qui n'a d'autre solution que de s'alimenter auprès de citernes privées qui sont dépassés par les nombreuses sollicitations. Pour l'anecdote, un distributeur d'eau nous a fixé un rendez-vous dans 5 jours pour pouvoir nous alimenter en eau. Cela se passe dans une région qui se distingue par une importante pluviométrie, qui dispose d'une importante nappe phréatique et d'un barrage gorgé à longueur d'année. B A.