La grève des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l'éducation nationale lancée hier à l'appel de la Coordination nationale du SNTE a été largement suivie au niveau des trois régions du pays sud, est et ouest. Le taux de suivi a atteint les 80% dans le Sud, entre 70 et 90% à l'Est et 50 à 60% à l'Ouest, révèle le coordinateur national. Selon Ben Meddour, “le taux de suivi au niveau des établissements du centre du pays n'est pas bien défini mais nous pouvons dire qu'il a atteint les 40%”. Cependant, ces statistiques ne sont pas définitives puisque l'adhésion au mouvement de grève se fait graduellement. L'orateur notera que “nous avons eu beaucoup de difficultés avec les directeurs des établissements qui ont tenté d'intimider les grévistes”. Selon le même coordinateur, le mouvement qui s'étalera toute la semaine aboutira dans quelques jours à la paralysie totale des structures scolaires. “Enseignants et élèves déserteront les établissements dès que les répercussions du débrayage se feront ressentir et seront visibles que ce soit dans les cantines scolaires, les administrations, le transport et le nettoiement. Et c'est là qu'ils sauront que le secteur ne peut fonctionner sans les corps communs et les ouvriers professionnels”. Et c'est pour cette raison que ces fonctionnaires réclament leur intégration dans le secteur de l'éducation nationale. Ils revendiquent également l'élaboration d'“un texte de loi qui les protégerait des abus de pouvoir des responsables”, une augmentation salariale et l'octroi de nouvelles primes, le paiement de l'encadrement des différents examens scolaires et le droit à la formation. M. B.