Le calendrier des congés d'été sera désormais élaboré suivant les spécificités climatiques du Grand-Sud. Les responsables de toutes les wilayas, en collaboration avec les directeurs de l'éducation et les présidents des Assemblées populaires, sont appelés à établir un programme des congés en prenant en considération toutes les caractéristiques géographiques de chaque région du Sud, a laissé entendre le ministre de l'Education nationale en marge de sa visite de travail de deux jours, hier et avant-hier, dans la wilaya de Tamanrasset à la faveur de la rencontre régionale qui a regroupé les cinq wilayas du Grand-Sud, en l'occurrence, Illizi, Tamanrasset, Adrar, Béchar et Tindouf. La rencontre est, selon le représentant du gouvernement, une occasion de résoudre les problèmes épineux de ces wilayas qui doivent disposer de tous les moyens nécessaires au même titre que les wilayas du Nord pour faire aboutir les réformes du secteur. “D'après notre diagnostic, les situations problématiques seront définitivement résolues en palliant particulièrement le manque d'encadrement, notamment en matière de langues étrangères. Pour ce faire, on va faire appel aux enseignants des autres wilayas dans toutes les spécialités dont on a réellement besoin, car les postes budgétaires existent. On exige seulement aux postulants d'avoir une licence dans la spécialiste demandée. Le recrutement anarchique n'est plus toléré. On n'a plus à jouer avec l'avenir de nos enfants comme par le passé”, a-t-il déclaré, ajoutant avec la même verve que “notre but essentiel est de nous pencher complètement vers les corps pédagogiques qui sont à améliorer du point de vue encadrement. Je peux citer à titre d'exemple les filières qui ne sont toujours pas satisfaites, telles que le français, les mathématiques et la philosophie, et dont la couverture n'est pas totale, notamment dans les régions éloignées. Le ministère de l'Education nationale va mobiliser tous les moyens matériels et organisationnels pour parer à cette situation dans un proche avenir”. Dans le même sillage, il a appris que dans le cadre du programme de prise en charge, un quota de 6 000 logements a été alloué dans un premier temps pour couvrir les besoins les plus urgents du secteur non sans compter sur les efforts complémentaires des walis ainsi que sur ceux des inspections de la Fonction publique qui vont déroger à certaines formes de recrutement nécessitant beaucoup plus de temps. Le ministre a, par la même occasion, assuré que les chiffres des besoins en corps pédagogiques “ne font pas vraiment peur. Pour ne citer que Tamanrasset, le nombre total des besoins est de 37 enseignants, tous cycles confondus. 16 dans le primaire, 3 dans le moyen et 7 dans le secondaire dont 17 francisants, 2 matheux ainsi que d'autres spécialités de confort, des spécialités nouvelles créées dans le cadre des réformes, à savoir l'éducation artistique”, a-t-il estimé. Interrogé sur la situation des enseignants contractuels ayant été intégrés en mars 2010 et les nouvelles recrues par voie de mutation qui n'ont pas perçu leurs salaires et n'ont toujours pas bénéficié de logements à Tamanrasset, le doyen des ministres, ayant qualifié cela de mauvaise gestion, a demandé fermement au directeur de l'éducation de la wilaya de ne plus entendre ce type de doléances qui, non seulement représentent une entrave aux textes réglementaires en vigueur, mais aussi peuvent compromettre toute la politique adoptée par le secteur en faveur du Grand-Sud. Ce qui est de l'avis de tous les enseignants ayant été émerveillés par des promesses jamais tenues. “J'attends ma titularisation et je quitte Tamanrasset. Je ne peux plus travailler dans de telles conditions. Je n'ai pas perçu mon salaire depuis avril 2010”, s'écrie un francisant. Un cas parmi tant d'autres qui attendent désespérément le bout de l'insondable tunnel, sachant que le plan de gestion des ressources humaines n'est, jusqu'à présent, pas approuvé par les autorités concernées. R.K.