Le frère et puissant conseiller du président de la République, Saïd Bouteflika, aidé par un cadre du ministère des Affaires étrangères acquis au camp des “redresseurs”, aurait lancé, ces derniers jours, une véritable opération de harcèlement contre les journalistes de la presse… publique. Saïd Bouteflika et son adjoint, qui auraient installé leur quartier général dans une villa d'un quartier des hauteurs d'Alger, ciblent particulièrement les journalistes de la télévision et de la radio, selon des sources proches de ces organes d'information. De nombreux journalistes reçoivent de fréquents appels téléphoniques émanant de ces deux hommes qui tentent de les convaincre de rejoindre le comité de soutien à la candidature de Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle de 2004, selon les mêmes sources. De nombreuses entreprises publiques auraient subi des opérations du même type, selon des sources généralement bien informées qui précisent qu'à l'approche de cette échéance, des pressions sont exercées sur les cadres normal pays pour les contraindre à prêter allégeance au locataire du palais présidentiel.